On y est. Peut-être encore plus qu’ailleurs, sur les bords de la Nive on attendait impatiemment le retour de la compétition. Et pour cause, les enjeux de l’Aviron Bayonnais d’ici à la fin de la saison sont de vie ou de mort. C’est simple, en 9 journées, on parlera de maintien en Top 14, c’est-à-dire de la confirmation du club dans son retour à l’Elite, ou d’un retour en Pro D2, avec tous les regrets que cela implique. C’est pourquoi joueurs, staff, supporteurs et même les passants de Bayonne veulent être fixés au plus vite. L’Aviron attaque un sprint final de 9 journées ce soir (18h30, Jean Dauger) en accueillant Castres. Or, il ne s’agira pas d’une mini-compétition où l’on départagera les vainqueurs des perdants à la fin. Il y aura des étapes intermédiaires et pour l’Aviron Bayonnais, il y en aura une dès la fin de la rencontre ce soir. Car si les coéquipiers de Richard Dourthe ne sont pas capables d’assurer le gain de la partie, la mission s’annonce impossible.

En plus du perfectionnement du groupe, physique et mentale, cette longue trêve a permis d’utiliser la calculatrice dans tous les sens. Et les comptes sont simples : il s’agira de remporter les trois matches à domicile, puis d’aller chercher un point de bonus loin de Bayonne. Même à Brive lors de la dernière journée du championnat, histoire de revivre la même fin de saison haletante que l’an dernier.

Pour entamer la dernière ligne droite, les Basques se priveront du demi d'ouverture international italien Ramiro Pez, auteur d’un excellent Tournoi des six nations mais blessé à l’épaule droite contre l'Irlande samedi, et indisponible pour quatre semaines. Gerard Fraser devrait prendre sa place en N.10. L'ailier Benjamin Lhande, qui a profité de la trêve de sept semaines pour se faire opérer du ménisque gauche, a dû toutefois repousser sa reprise à début avril. En première ligne, Agustin Lopresti est préféré à Jeremy Tomuli au poste de pilier droit.

Côté Castrais, plusieurs incertitudes pèsent sur la composition du groupe. L’arrière-buteur Romain Teulet a interrompu sa séance d’entraînement mercredi, ressentant une douleur à une cuisse. Il est incertain, tout comme l’ailier Jean-Baptiste Peyras-Loustalet (élongation) et le 2e ligne international Lionel Nallet, revenu très éprouvé du Tournoi. Le pilier Jérémy Castex est pour sa part touché aux ligaments du genou gauche, alors qu’une élongation perturbe le troisième ligne Florian Faure. Le deuxième ligne uruguayen Rodrigo Capo Ortega est également absent, retenu avec sa sélection nationale qui tente samedi de décrocher le dernier billet pour la Coupe du monde face au Portugal. De leur côté, Yannick Forestier (genou), Pablo Canavosio (fracture à une main) et Julien Puricelli (adducteurs) sont toujours absents de longue durée.