Gara: Latest news - Printed edition  |  Le Journal |  Documents
 
EUS | ES | FR | ENG
 » PRINTED EDITION
  - Index
  - Sujet à la une
- Basque Country
- Local
- Opinion
- Culture
- Sports
 » DOCUMENTS
 » Hemeroteka
Le JPB > Sujet à la une 2007-01-10
ETA maintient la cessez-le-feu mais "répondra aux agressions"
·Le quotidien Gara a diffusé des extraits du communiqué qu’il publiera aujourd’hui dans son édition papier

ETA a revendiqué hier l’attentat du 30 décembre à l’aéroport de Madrid, tout en affirmant que son "cessez-le-feu permanent" annoncé en mars restait en vigueur.

Dans un communiqué en langue basque adressé au quotidien Gara, qui a publié des extraits du texte sur son site internet avant de rendre public dans son édition d’aujourd’hui le communiqué in extenso, l’organisation indépendantiste basque armée justifie cet attentat comme étant une réponse aux "obstacles" dressés par le gouvernement en travers du processus de paix entamé il y a neuf mois.

"En mettant sans cesse des obstacles au processus démocratique, ils ont provoqué cette grave situation", affirme l’ETA, en accusant le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero et le PNV, au pouvoir dans la Communauté Autonome Basque.

"L’objectif de cette action armée n’était pas de faire des victimes", assure l’ETA à propos de son attentat à la fourgonnette piégée au parking du terminal 4 de l’aéroport de Madrid dans lequel ont péri deux Equatoriens, rappelant les avertissements téléphoniques et reprochant aux forces de l’ordre de ne pas avoir fait évacuer le parking".

L’ETA qui n’avait plus tué depuis mai 2003, avait passé trois appels anonymes pour prévenir de l’imminence de l’explosion, dans le souci évident d’épargner des vies humaines.

L’ETA réaffirme dans son communiqué sa disposition en faveur d’un "processus démocratique en Euskal Herria pour construire un nouvel accord dans lequel soient reconnus les minimums démocratiques et les droits qui nous reviennent en tant que peuple".

L’organisation armée reprend ainsi mot pour mot le contenu du communiqué par lequel elle avait annoncé le 22 mars un cessez-le-feu permanent, afin de chercher une issue négociée à 38 années de lutte armée pour le droit à l’autodétermination du Pays Basque.

Mais selon les premiers extraits du communiqué, l’ETA exprime également sa détermination à "répondre", tant qu’elles se poursuivront, aux "agressions" de l’Etat espagnol, comme elle l’avait déjà annoncé dans un communiqué datant du mois d’août.

L’ETA se réfère aux engagements non tenus par le gouvernement espagnol, notamment par la répression qui n’a pas connu de répit en neuf mois de trêve. En effet, 98 personnes ont été arrêtées, 30 ont été incarcérées, plus de 70 procès ont eu lieu avec 200 personnes condamnées, plus d’un million d’euros ont été demandés en cautions, les organisations de la gauche abertzale n’ont pas été légalisées et leurs membres ont fait l’objet de poursuites, et la table politique des partis n’a pas connu d’avancées.

ETA fait part de sa "volonté d’aider, de renforcer et d’impulser le processus" mais invite les gouvernements "à ne pas céder à la tentation des méthodes politiques et policières qui ont déjà échoué auparavant".

Néanmoins, le communiqué que Gara à paraître aujourd’hui et annoncé comme long, devrait éclairer le fait que l’organisation armée annonce qu’elle se trouve à la fois dans un processus de cessez-le-feu "permanent", et en même temps se permette de "répondre aux agressions", considérant que "le gouvernement n’a pas rempli ses engagements par rapport au cessez-le-feu".

Réaction

"Je ne vois pas actuellement comment reprendre le dialogue avec l’ETA", a réagi à chaud le ministre de l’Intérieur espagnol, Alfredo Perez Rubalcaba, soulignant que le "seul chemin" qui lui restait était "l’abandon de la violence".

Le ministre a appris la nouvelle au moment où il donnait une conférence de presse sur ses premiers contacts avec les chefs des groupes parlementaires pour rechercher une stratégie commune.



Arrestations et perquisitions à Ascain et Urrugne
Deux membres présumés de l’ETA ont été interpellés hier à Ascain lors d’une opération policière franco-espagnole.

L’un des interpellés, Asier Larrinaga Rodriguez, serait lié à la découverte d’une cache d’explosifs le 23 décembre à Amoberieta-Zornotza (Bizkaia), et à celle de 180 kg d’explosifs, jeudi et vendredi, dans la localité voisine d’Atxondo, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur espagnol.

C’est ce même jour, selon la police autonome basque, qu’avait été activé un téléphone portable acheté à Zornotza utilisé le 30 décembre par un correspondant anonyme pour prévenir de l’imminence de l’attentat de Madrid.

Le deuxième suspect serait d’après les médias espagnols Garikoitz Etxeberria.

Une arme a été saisie lors des interpellations qui se sont produites quelques heures avant que le ministre espagnol de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, n’entame à Madrid des consultations des chefs des groupes parlementaires pour tenter de sceller des "stratégies communes" face à l’ETA.

Asier Larrinaga Rodriguez avait disparu de son domicile le 23 décembre, jour de la découverte par la police autonome basque d’une cache contenant 50 kg d’explosifs.

Trois appels au total, dont l’un "au nom de l’ETA", avaient été passés au Pays Basque et auprès des pompiers de Madrid pour prévenir de l’imminence de l’attentat dans le souci apparent d’éviter des victimes.

Perquisition

Par ailleurs, les juges antiterroristes Laurence Le Vert et Marie-Antoinette Houyvet ont mené hier après-midi à Urrugne une perquisition dans une maison d’Urrugne, selon la coordination de soutien aux prisonniers politiques basques Askatasuna.

Les juges parisiennes et la police ont effectué la perquisition en présence du couple, Lourdes Urdanpilleta et Peio Alkantarilla, interpellés en octobre 2004 lors d’un vaste coup de filet anti-ETA dans le Pays Basque et le Béarn.

"Nous ne savons pas pour le moment si cette opération est en lien avec l’arrestation ce matin à Ascain d’Asier Larrinaga et de Garikoitz Etxebarria Goikoetxea", a ajouté Askatasuna.

Le couple d’Urrugne avait été placé en détention provisoire après leur interpellation lors d’une opération antiterroriste destinée à démanteler la logistique de l’ETA.

A l’époque, plusieurs sites du Pays Basque et du Béarn dont leur maison, avaient été perquisitionnés et des caches d’armes secrètes avaient été découvertes à Urrugne, Saint-Pierre-d’Irube, Briscous et Ayherre. Au total, dix-sept personnes avaient été arrêtées dont les responsables de l’ETA Mikel Albisu et Marixol Iparragirre.

Lourdes Urdanpilleta a été remise en liberté fin décembre, tandis que son compagnon, interpellé à Burgos, se trouve toujours en détention et a été transporté expressément pour la fouille du domicile.


 
Print
 
...More news
Pays Basque
Le duel ELB-FDSEA devrait être serré
Culture
L’architecte du Guggenheim, Frank Gehry, à l’¦uvre au cinéma le Royal de Biarritz
Pays Basque
Températures élevées doudounes au rabais
Sports
Dakar : un motard se tue
Culture
Pantxix Bidart prend la voix Borroka
Sujet à la une
ETA maintient la cessez-le-feu mais "répondra aux agressions"
  © 2006 Baigura | Contact | About us | Advertise