Calais (CFA), qui doit accueillir Sedan (L1) en 16e de finale de la Coupe de France de football, menace de déclarer forfait si l’horaire de la rencontre, prévue à 14h15 le samedi 20 janvier, n’est pas modifié, a-t-on appris hier auprès des dirigeants du CRUFC. Initialement programmé le dimanche 21 janvier à 15h15 à Boulogne-sur-mer, le match a été avancé au samedi après-midi en raison des contraintes télévisuelles. La partie doit être diffusée sur Eurosport.

Mais Calais, qui a le désavantage de ne pas pouvoir évoluer sur son terrain, est soumis a des contraintes financières importantes, comme la location du stade de la Libération à Boulogne. S’ils ne remplissent pas l’enceinte boulonnaise (qui contient environ 5000 places), les dirigeants calaisiens réaliseront une très mauvaise opération financière. Ils souhaitent donc mettre toutes les chances de leur côté et jouer le match en soirée. "Il est hors de question de jouer 14h15, a indiqué le président du CRUFC André Roche. Si ça continue, un jour, on nous demandera de jouer à midi ou à 9h00 du matin. On doit prendre notre avis avant de conclure des accords sans qu’on soit au courant, a renchéri le manager général du club, Jean-Jacques Allais. On est la cinquième roue du carrosse alors qu’on risque de faire la meilleure audience et Œon nous met dans la case’ de 14h00. On reste un petit club de CFA avec un petit budget et on ne nous demande même pas notre avis".

En 2000, lors de l’épopée qui l’avait conduit jusqu’en finale de la Coupe de France, Calais avait engagé un bras de fer similaire avant la demi-finale contre Bordeaux : prévue à 17h15, cette rencontre avait finalement été disputée en soirée.

Les dirigeants du CRUFC ont donc demandé à la Fédération française (FFF) de pouvoir recevoir Sedan à 18h00, ou le dimanche à l’horaire initial (15h15). "On va tout faire pour éviter de déclarer forfait, a encore indiqué M. Allais. On a la chance que la ville de Boulogne nous accueille mais derrière, on ne peut pas faire n’importe quoi. On a des coûts à amortir. La Coupe de France aujourd’hui ne nous rapporte pas d’argent. Les droits télé, il n’y en a pas, donc on ne peut pas mettre en danger les finances du club pour dire : On va jouer à 14h00". "Pour l’instant, j’attends la fédération qui doit me rappeler pour trouver un accord avec Eurosport, mais s’ils ne vont pas dans notre sens, on va aller vers des soucis importants", a-t-il conclu.