"Trop c’est trop", les responsables de la plate-forme en faveur des Sélections Basques ESAIT ont fait part de leur ras-le-bol concernant la position adoptée par la Fédération d’Euskadi de Football (FVF) à propos des matches amicaux de la sélection Basque. À tel point que pour la première fois, ESAIT ne soutiendra pas la rencontre amicale qui aura lieu comme d’habitude en fin d’année entre la Serbie et la Sélection Basque à Bilbao. Sous le slogan "Sans engagements, pas de soutien" le porte-parole Ritxi Mendiguren a accusé la Fédération d’Euskadi de ne pas respecter ses engagements quant aux efforts à réaliser pour l’officialisation de cette sélection: "Cela fait cinq ans que nous sommes derrière la Fédération d’Euskadi, que nous soutenons ce genre d’initiative, en espérant toujours que des pas concrets seront réalisés en vue d’obtenir l’officialisation de la sélection. En vue aussi de constituer une véritable sélection qui représentera la totalité du Pays Basque. Cela dit, on se rend compte que la Fédération ne fait rien dans ce sens". "Non seulement elle ne fait rien" ajoute l’ex-joueur de l’Athletic de Bilbao, mais en plus "elle profite de ces matches amicaux pour renflouer ses caisses, au détriment d’autres projets qui pourraient se mettre en place et qui défendraient la cause de l’officialisation".

"Il faut avancer"

Selon ESAIT, il s’agit désormais de faire des avancées conséquentes vers l’officialisation , "on sait que ce sera difficile" ajoute Martxel Toledo un deuxième responsable, "mais il y a des initiatives à prendre. Une partie des recettes récupérées de ces rencontres devrait permettre de financer des actions dirigées vers l’officialisation. Quel est le problème ? Les statuts de la Fédération Internationale ? Il faudra alors s’y pencher. Créer des dossiers juridiques, essayer de se faire des alliés au niveau international... Il faut travailler dans ce sens".

À ce sujet, Ritxi Mendiguren s’est montré plutôt inquiet quant à la "politique d’alliance" mise en place par la FVF, "toujours plus proche de la Fédération Espagnole plutôt que de la plate-forme ESAIT ou d’autres agents" qui pourraient jouer un rôle important dans cette affaire. "C’est une erreur grave" dénonce-t-il, "mais ESAIT ne ferme pas les portes. Au contraire. Elle est prête à parler avec n’importe qui sur le sujet parce que l’on a besoin de tout le monde. Et pour l’instant la Fédération préfère nous chasser". À partir de là, ESAIT assure qu’il ne s’agit pas d’un bras de fer avec la Fédération d’Euskadi pour savoir si cette dernière peut ou ne peut pas remplir San Mames sans le soutien de la plate-forme : "Il s’agit désormais de trouver des solutions. De faire des pas en avant et pas uniquement de réparer les erreurs commises par le passé".

Les supporteurs aussi

Enfin Mendiguren a dénoncé le veto émis par les responsables de la fédération pour que la plate-forme ne se réunisse pas avec les joueurs pendant leur période de mise au vert. "ESAIT se réunira toujours avec toutes les personnes morales et juridiques, majeurs de 18 ans tant que les deux parties sont consentantes" a précisé Mendiguren.

Aux côtés des responsables d’ESAIT, plusieurs "peñas" de la Real Sociedad, Athletic de Bilbao, Osasuna et Alaves ont rejoint la position de la plate-forme. Au nom de tous ses supporteurs, Gorka Garcia et Gaizka Arnaga ont lu un communiqué critiquant la position de la FVF "qui ne montre pas la moindre intention de réaliser des pas en faveur de l’officialisation". Par ailleurs, ils ont dénoncé la situation des supporteurs de la Navarre et des trois provinces du nord, pour qui cette rencontre est d’autant moins significative : "on se sent exclus lorsque l’on entend un hymne qui ne représente pas nos provinces et qui est uniquement destiné aux trois provinces de la communauté autonome basque".