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Le JPB > Pays Basque 2006-12-13
Les salariés des Flots "prêts à tout"

Ce ne sera pas du tout un Noël comme les autres pour les dix-huit salariés du centre de convalescence Les Flots à Hendaye qui se sont vus du jour au lendemain face au précipice du chômage suite à la fermeture du service, où plutôt, suite au transfert des 32 lits vers Talence [lire nos éditions précédentes]. Hier à l’issue d’une nouvelle rencontre entre les représentants du personnel et le directeur Pierre Reveillas, la déléguée syndicale Eliane Murviedro et le secrétaire général de la CFDTPays Basque Jean-Baptiste Etcheto ont qualifié de "dérisoires" les propositions du responsable du centre.

Face à la demande d’un cabinet de reclassement du personnel pour accompagner les salariés dans la recherche d’un nouvel emploi, "M. Reveillas nous propose les services de l’ANPE". Concernant les aides, le directeur ne prend en charge que la moitié du coût de déménagement pour ce qui est des aides à la mobilité géographique. "Il sait très bien que si jamais un salarié est reclassé par exemple dans les Landes il ne va jamais déménager", précise-t-on du côté des travailleurs dont personne n’a accepté le reclassement à Talence proposé par le responsable du centre.

Le directeur propose également une aide de 1000 euros aux employeurs qui embauchent en CDI un salarié des Flots, "ce qui pourrait être intéressant", et le même chiffre aux travailleurs intéressés à la reprise de l’entreprise, ce que les représentants de la CFDT jugent "dérisoire".

"Peu de chose"

La seule proposition du personnel avec laquelle le directeur du centre de repos est tombé d’accord c’est celle concernant la "contribution Delalande". Tout employeur qui licencie un salarié âgé de plus de 50 ans qui demande le bénéfice des allocations chômage doit verser aux Assedic une somme concrète. Le personnel des Flots demande que dans le cas où un salarié retrouve un emploi dans les trois mois la somme soit remise au travailleur au lieu des Assedic. "C’est une incitation de plus pour aider à se reclasser au plus vite".

"Cela, c’est peu de chose", a avoué la déléguée CFDT Eliane Murviedro, "mais la procédure se poursuit et nous avons d’autres rendez-vous pour continuer la négociation. Rien n’est formalisé". Et aux dires du représentant de la CFDT Pays Basque, les salariés "sont prêts à tout". Ils sont prêts à se déplacer du côté de Talence où M. Reveillas compte poursuivre l’activité, pour y expliquer quelles sont les procédures du directeur. Ils sont prêts à saisir l’Agence régionale de l’Hospitalisation laquelle a autorisé le transfert des 32 lits à Talence, une décision que "l’on peut comprendre d’un point de vue de rationalisation", mais que "l’on ne partage pas dans la mesure où elle a été prise sans qu’aucune mesure d’accompagnement des salariés ait été prévue". Ils sont prêts à rencontrer l’inspecteur de travail pour qu’il incite le directeur des Flots "à aller plus loin dans les mesures de reclassement".Ils sont prêts aussi à s’entretenir avec la congrégation des Dominicaines propriétaire des bâtiments pour savoir quelle sera leur destination.

Pierre Reveillas aurait, selon les salariés, un projet de création d’une maison de retraite sur le site actuel. Dans le cas où ce centre verrait le jour "les salariés [des Flots] auraient la priorité de réemploi; c’est l’une des dispositions de la négociation", a déclaré Jean-Baptiste Etcheto, tout en ajoutant que les employés sont conscients sur la fragilité du projet. "Je ne crois pas trahir le maire [d’Hendaye] si je dis qu’il n’a pas trouvé de projet sérieux en face" lorsqu’il a reçu M. Reveillas au sujet de la maison de retraite, a précisé M. Etcheto.

L’établissement est composé de trois bâtiments dont un sert depuis quelque temps à la location saisonnière. Le directeur du centre est par ailleurs gérant de plusieurs sociétés civiles assurant des locations immobilières. D’où les interrogations de la CFDT quant au projet de maison de retraire prôné par Pierre Reveillas.

La seule certitude à ce jour est la situation des travailleurs. Les lettres de licenciement doivent partir le 2 janvier et, dans l’attente, ils demandent au gérant une somme globale de 120000 euros, loin du budget de 40000 euros qui leur est offert.

Les salariés sont prêts à tout. Et la CFDTaussi. Si les négociations ne vont pas sur la bonne voie ils entendent jouer la carte juridique arguant que le licenciement n’est pas justifié. "Il oublie de dire que le bâtiment était vétuste en 2002; il connaissait le défaut de mise aux normes qu’il évoque aujourd’hui; il n’a jamais investi pour l’éviter ; il avait déjà décidé et obtenu en 2002 l’accord pour le transfert des lits sur Bordeaux par l’ARH. On peut lui poser des difficultés juridiques à moins d’arriver à un accord".


 
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