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Le JPB > Culture 2006-10-11
Michèle SOLLE
Avec le tem... po !
·CRITIQUE

Tout fout le camp ! Vous croyez assister à un spectacle de flamenco, chant, danse, musique, vous avez dans le souvenir de robes à pois et à volants, castagnettes, d’hommes aux fesses serrées dans leur costume noir, guitariste âprement penché sur l’instrument, ambiance rude et sauvage, chants à vous déchirer le ventre, et vous vous retrouvez assis devant un écran d’ordinateur qui occupe tout le décor du théâtre. Première audace de l’enfant prodige (ne nous trompons pas !). Et suivie de bien d’autres. Pascal Gaona, danseur et chorégraphe, revient au pays, pour nous offrir sa deuxième création après Tango Flamenco.

Inspiré par le disque Chanson Flamenca de Pedro Ojesto et Manuel de Maria, deux musiciens qui ont revisité de grands titres français, Gaona a imaginé une comédie musicale, dont l’argument permet de mêler Paris et Andalousie. Hormis les performances éblouissantes des douze danseurs, dont le chorégraphe lui-même et sa partenaire idéale Cristina Casanova, ce qui frappe c’est la parfaite osmose entre des cultures a priori éloignées. Les plus grandes chansons françaises, notre capital d’émotions, prennent de nouvelles couleurs, un nouvel envol, comme un ami parti au loin qui reviendrait. Que dire de Ne me quitte pas chanté par El Ciervo seul en scène ? Le souffle suspendu, on se dit que cette chanson est universelle, et que Brel aurait pu être andalou. Pareil pour Avec le temps de Ferré ; la généreuse Charo Manzano, vous en fait un Con el Tiempo qui vous donne des frissons dans le dos. Les cinq musiciens installés sur leur praticable, dont Pedro Ojesto, pianiste et créateur du disque, vous offrent un concert qui se suffirait à lui-même.

Magnifique spectacle complet, ce n’est pas si souvent qu’une troupe de dix-neuf artistes, danseurs, chanteurs, musiciens, se produit. Gaona a vendu son appartement de Madrid pour monter le spectacle, et emporté par son amour de la musique, il chante lui-même, en prenant les risques de celui qui apprend. On pense à l’esprit de Molière. Longue vie à cet artiste éclairé !


 
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