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Le JPB > Pays Basque 2006-10-11
Élus PS, UMP, UDF abertzale et Verts pour le processus de paix
·Jean Lissar, Kotte Ecenarro, Bernard Auroy, Beñat Gimenez, J-P. Destrade et J.-M. Galant parmi les signataires

Le lendemain de l’annonce de leur soutien au processus de paix basque de six personnalités internationales dont les anciens présidents italien, Francesco Cossiga, et portugais, Mario Soares, et le prix Nobel de la Paix Adolfo Pérez Esquivel [lire par ailleurs] , la Table pour l’Accord a présenté une liste d’élus du Pays Basque nord signataires d’un document rédigé dans des termes similaires.

Plusieurs élus dont vingt maires, quatre conseillers généraux et un conseiller régional appartenant à toutes les tendances politiques Verts, PS, UDF, UMP et abertzale ont adhéré à un texte qui relève de l’Accord Démocratique de Base. Un document de synthèse souscrit par une cinquantaine d’acteurs politiques, syndicaux et sociaux du Pays Basque qui a pour but d’apporter des bases à une résolution démocratique du conflit et qui peut se résumer ainsi: "Tous les citoyens du Pays Basque doivent être consultés sur leur avenir, à travers une procédure décidée par tous les acteurs". Ce nouveau texte qui vient d’être signé par ces élus a été rédigé après le cessez-le-feu de l’ETA annoncé le 22 mars.

En évoquant les victimes et la souffrance créée par le conflit, les signataires dont le maire d’Hendaye Kotte Ecenarro, l’élu régional Jean Lissar, et les conseillers généraux Bernard Auroy, Jean-Pierre Destrade, Jean-Michel Galant et Beñat Gimenez estiment que l’annonce de l’ETA ouvre des opportunités pour "tourner la page" de façon définitive. Pour ce faire, une voie de résolution démocratique, et respectueuse des Droits de l’Homme doit être ouverte entre toutes les sensibilités politiques "sans aucune exclusion". Le document appelle à ne pas laisser passer cette occasion et incite les gouvernements français et espagnol à "prendre acte du contexte nouveau" et à "mettre en oeuvre les mesures susceptibles de favoriser le déroulement d’un processus politique de résolution du conflit". Le texte affirme qu’en Pays Basque "nous sommes tous et toutes interpellés par la situation nouvelle" et, par conséquence tous les citoyens devraient être des "promoteurs de la paix".

Une table de dialogue

Arritxu Santamaria, coordinatrice de la Table pour l’Accord, organisation à l’origine du document, a rappelé que le but de leur démarche, depuis sa constitution, "il y a trois ans, est de faire en sorte qu’une table des négociations puisse voir le jour en Pays Basque. Nous pensions et nous le pensons toujours qu’une table de dialogue entre toutes les sensibilités politiques est un outil indispensable pour trouver une issue au conflit basque".

"Toutes les conditions sont remplies aujourd’hui", a-t-elle poursuivi, "il n’y a donc plus aucun prétexte pour que cette table ne soit pas mise en place. La société basque a droit à la paix, elle exige et réclame une solution".

Au cours de ces trois ans d’existence la Table pour l’Accord a réalisé "un effort de diffusion de leur démarche auprès de la société, parce que le processus de résolution du conflit basque nécessite l’implication forte de la population, mais aussi auprès des élus en tant que représentants de la société".

En début d’année, les représentants de la Table pour l’Accord avaient réalisé un premier bilan de leur travail de diffusion. Ils avaient alors annoncé avoir contacté les exécutifs de tous les partis du Pays Basque. Seul le PP espagnol a refusé de les rencontrer. "Nous avons pu nous entretenir avec les responsables de l’UMP, de l’UDF, du PS, des Verts, de la LCR, d’Elgar-Ensemble... Tous se sont montrés intéressés et ils ont vu d’un bon ¦il notre démarche", avaient-ils alors expliqué. "Certains se sont dits prêts à aider et à prendre des responsabilités". Même si la plupart des formations avaient estimé que le conflit basque ne les regardait pas directement, en général "ils se sont dits prêts à aider et à prendre des responsabilités".

Une campagne a depuis été lancée en Pays Basque nord. Tous les élus ont été contactés, des réunions publiques ont été organisées et quelque 200000 tracts distribués. La liste présentée hier est le résultat de cette campagne qui devrait encore se poursuivre.

Débat au parlement européen

Mais en ce moment, la priorité est le débat qui aura lieu le 25 octobre prochain au Parlement européen. Une délégation de la Table pour l’Accord, à laquelle vont participer entre autres le maire d’Hendaye, Kotte Ecenarro, l’adjoint au maire de Biarritz Jakes Abeberry, et le conseiller régional Jean Lissar, va assister au débat à l’hémicycle de Strasbourg."C’est la première fois dans l’histoire du conflit basque que la question va se poser dans un cadre international, et nous nous réjouissons car nous estimons que la participation de la communauté internationale est indispensable pour faire avancer le processus".

Entre-temps, les signataires du document sont appelés à participer à une réunion le 13 octobre prochain à la salle Latsa d’Ustaritz (19h) pour faire le point du processus de paix et préparer le travail à venir.



Vous aussi soyez partenaires du processus de paix
Le conflit basque qui sévit depuis de longues années compte de nombreuses victimes et a suscité beaucoup de souffrance.

L’annonce de l’ETA d’un cessez-le-feu a ouvert récemment de nouvelles opportunités de tourner la page de ce conflit et de construire en Pays Basque une paix définitive.

Cette paix définitive suppose une voie de résolution politique du conflit qui doit émerger d’un processus de dialogue entre les sensibilités politiques en présence en Pays Basque. Cette voie de résolution politique doit être garante du respect des Droits fondamentaux et avoir un caractère démocratique. Ainsi, le processus politique à mettre en ¦uvre doit permettre la participation sans aucune exclusion de toutes les sensibilités en présence sur l’ensemble du Pays Basque. Il doit aboutir à un accord politique qui soit respectueux de la diversité du Pays Basque mais aussi de la volonté de l’ensemble de ses habitant(e)s en permettant à ces derniers de pouvoir se prononcer sur une solution engageant l’avenir de ce pays pour la paix.

Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser passer cette opportunité de construire la paix en Pays Basque. Nous pensons que les gouvernements espagnol mais aussi français doivent prendre acte du contexte nouveau qui est en train de s’instaurer en Pays Basque et mettre en oeuvre les mesures susceptibles de favoriser le déroulement d’un processus politique de résolution du conflit.

En Pays Basque même, nous sommes nous tous interpellé(e)s par la situation nouvelle. Nous devons tous et toutes être les promoteurs et promotrices de la paix et d’une solution politique d’un conflit qui affecte l’ensemble du Pays Basque. À cet égard nous pensons que le processus politique nécessaire à la construction d’une paix durable en Pays Basque doit compter avec le soutien mais aussi avec la participation active de tous les acteurs politiques dont ceux du Pays Basque nord.


 
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