Elle est visible jusqu’à ce soir à l’Usine de la Nive à Anglet puis prendra la route pour parcourir le Pays Basque. L’Exp’eau a été inaugurée hier par le Syndicat Mixte de l’Usine de la Nive. A cette occasion, son président Jean-René Etchegaray, aussi adjoint au maire de Bayonne, était entouré des représentants des communes composant le syndicat. "Nous avons pensé qu’il était souhaitable d’engager une véritable politique de communication pour propager notre discours de la protection de l’eau le plus loin possible", a déclaré le président du SMUN.

Première réalisation dans ce sens, l’Exp’eau, une exposition "informative et pédagogique" qui est appelée à voguer de commune en commune.

"Nous voulons offrir un discours public, c’est-à-dire porté par les collectivités et non les entreprises privées et développer aussi une approche pédagogique sur l’eau, avec pour cadre notre territoire", ont expliqué les responsables du syndicat mixte.

Ainsi, l’exposition est composée d’une douzaine de panneaux qui évoquent tour à tour le circuit de l’eau depuis son pompage dans la Nive jusqu’à sa restitution, les causes de pollution, les étapes du traitement, leur coût, les actions du SMUN, etc.

L’Exp’eau est visible aujourd’hui de 9h à 18h à l’Usine de la Nive, quartier Sutar à Anglet. En plus des supports mobiles, un espace sera prévu pour les plus petits avec des coloriages, collages et histoires autour de l’eau. Le site internet du Smun (www.smun.fr) sera également relié à un grand écran pour, entre autres, découvrir le schéma interactif des étapes de la production d’eau potable. Les visiteurs sont aussi invités à tester leurs connaissances sur l’eau avec un quiz offrant des gourdes aux meilleurs. Enfin, de nombreuses plaquettes d’informations sont à disposition dont certaines bilingues.

L’exposition, "facile à démonter", a vocation à être accueillie gratuitement par les communes, les écoles, les associations. Toutes peuvent d’ores et déjà la réserver via le site internet du Smun. Les différentes parties de l’Exp’eau y sont d’ailleurs visibles.

Une gestion à changer radicalement

Une transformation radicale de la gestion de l'eau est indispensable pour que la population croissante de la planète ne soit pas confrontée à des pénuries d'ici 50 ans, selon une étude réalisée par 700 spécialistes du monde entier et présentée lors de la Semaine mondiale de l'eau à Stockholm.

A l'heure actuelle, "un habitant sur trois de la planète souffre de pénuries d'eau, sous une forme ou une autre".

"Cela est beaucoup plus étendu que nous ne pensions. C'est très inquiétant", a déclaré Frank Rijsberman, directeur général de l'Institut international de gestion de l'eau qui a coordonné les travaux.

Selon lui, il existe deux types de pénuries : celles observées dans des régions où les ressources en eau sont surexploitées, causant l'abaissement des nappes et l'assèchement des rivières ; celles observées dans les pays ne disposant pas de moyens techniques ou financiers de capter l'eau, pourtant abondante.

M. Rijsberman souligne que le problème de l'eau est lié à la gestion bien plus qu'à la disponibilité de la ressource vitale.

Les manques d'eau ont "à 98% des causes humaines et à 2% des causes naturelles", affirme-t-il.