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Le JPB > Sujet à la une 2006-09-27
La création contemporaine sous un nouvel angle
·Le festival de performances d’art contemporain "Rencontres improbables" organisé par Lézards qui Bougent débute samedi

Kristian Frédric veut des rencontres, de l’étonnement, de l’enrichissement pour le public et pour les artistes. Le directeur de la compagnie bayonnaise Lézards qui Bougent a les yeux qui pétillent, les bras qui gesticulent, la voix qui monte quand il parle de son projet : le festival de performances "Rencontres improbables", qui débute samedi jusqu’au 20 octobre sur le BAB et à Serres-Castet, près de Pau. Pour Kristian Frédric, une performance est "un acte de rencontre improbable entre les artistes entre eux et envers le public, qui permet de créer des formes artistiques inhabituelles, que l’on ne peut pas toujours faire en création". La performance est aussi moins longue qu’une création avec un grand C. Les sept performances du festival durent en moyenne 40 à 50 minutes, sauf le film Five obstructions (1h30).

Cinq lieux différents ont été retenus : les Ecuries de Baroja à Anglet, le cinéma Le Royal à Biarritz, le café-théâtre la Luna Negra et les galeries Lafayette à Bayonne, ainsi que la salle Alexis Perret à Serres-Castet. Ces "rencontres improbables" mêlent musique, cinéma, théâtre, vidéo et danse autour d’artistes français et basques mais aussi québécois, américains, suisses et danois.

Au programme donc, dans l’ordre chronologique, Jaz, une performance de musique, vidéo et théâtre sur le thème "paroles de femmes", avec des textes de l’écrivain ivoirien Koffi Kwahulé, lus par deux comédiennes, Véronique Alzieu et Cathy Pedeulacq, appuyées par les clarinettes de Franck Lebourhis et une projection vidéo de Marc Alzieu et François Nicolas.

Five obstructions est une performance cinématographique : le cinéaste danois Lars von Trier a demandé à son réalisateur Horgen Leth de tourner cinq remakes de son court-métrage The perfect human (1967), mais en lui imposant à chaque fois des contraintes, l’obligeant à repenser différemment cette fiction.

Quatre danseurs dans une vitrine des Galeries Lafayette

Vidéastes et musiciens électro québécois ont exploré le thème de la peau à travers "comment ne plus être humain".

Des voix étroites propose une réflexion sur les voies de chemin de fer désaffectées et plus généralement sur les friches industrielles, en faisant parler un cheminot. Les textes de Thomas Seron sont accompagnés par des images vidéo et de la musique de l’auteur (guitare et programmation) et la basse et contrebasse de Pascal Lapeyre.

L’art de l’encombrement dans un poivron résume particulièrement l’esprit de ce festival de performances. Quatre danseurs vont présenter un travail de la chorégraphe grecque Sarita Beraha dans un lieu assez improbable : une vitrine des Galeries Lafayette de Bayonne sur le thème de l’exposition des corps.

La comédienne suisse Maria Perez, la pianiste Marina Pacowski et le violoniste Jean-Michel Denis vont rendre hommage à Aristides de Souza Mendes à travers Exil, une performance sur des textes de poètes exilés, sur des musiques de Ravel ("Kaddish"), Bloch ("Nigun") et John Williams ("La liste de Schindler"). Souza Mendes fut consul portugais à Bordeaux durant la 2de guerre mondiale et délivra de faux visas à 30 000 personnes fuyant les Nazis.

Enfin Cremaster 1 est un film déjanté, qui arrive tout droit des États-Unis.

La compagnie Lézards qui Bougent a souhaité que ces "rencontres improbables" soient gratuites à l’exception des projections cinéma.



"Je veux partager avec les gens d’ici et d’ailleurs"
Kristian FRÉDRIC / directeur de la compagnie Lézards qui Bougent

Après un séjour en Amérique du Nord, Kristian Frédric est de retour au Pays Basque pour présenter son nouveau projet : un festival artistique de performances.

Pourquoi ce festival ?

Pour organiser des rencontres entre artistes. Je veux partager avec les gens d’ici et d’ailleurs, je veux être ouvert et non pas cloisonné. Montrer aussi que ce n’est pas qu’une question de moyens financiers puisque la compagnie finance ce projet avec l’aide de la mairie d’Anglet.

Y a-t-il un risque de cloisonnement des artistes ?

Pour moi oui. C’est pour ça que je privilégie la rencontre.

Qu’est-ce qu’une performance ?

C’est un acte de rencontre improbable. La performance permet de créer des formes artistiques inhabituelles à présenter à divers publics. Ca permet aussi de tester des choses, C’est un travail qu’on ne peut pas toujours faire en création. Il s’agit autant de rencontres pour le public que pour les artistes.

Pourquoi la gratuité des places ?

Les performances de cinéma sont payantes (2,50 et 3 euros) mais les autres sont effectivement gratuites, dans la limite des places disponibles. Il est conseillé de réserver (05.59.50.36.60). J’ai choisi de rendre l’accès gratuit car la performance est forme artistique qui n’est pas terminée. C’est aussi un moyen de faire venir un public plus large qui aura peut-être envie ensuite d’aller voir des créations. Un festival de performances permet de toucher un plus grand nombre de gens et crée des envies.

Vous êtes déjà partant pour une deuxième édition ?

Oui, j’envisagerais cette deuxième édition en novembre 2007. Ce festival n’est pas concurrent mais compatible avec de ce qui existe déjà. Mais nous avons besoin que les pouvoirs publics, notamment la mairie de Bayonne, nous donnent les moyens de pérenniser ce projet.


 
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