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Le JPB > Sports 2006-09-01
Ximun, txuri-urdin dans l’âme
Bien que prêté à l’Eibar cette saison, Ximun Duhour, le gardien Kanboar n’a d’yeux que pour la Real Sociedad avec qui il espère un jour faire ses débuts en Liga. Le Journal l’a rencontré

Quoi qu’il en dise, la Real Sociedad est le club de sa vie, celui de son c¦ur même. Car si en bon Kanboar, Ximun Duhour a démarré sa carrière de footballeur à la Kanboko Izarra, il a rapidement bifurqué vers Donostia. "J’avais un peu plus de 12 ans" lance le gardien de but de 22 ans qui, sous forme de prêt, défend aujourd’hui les intérêts d’Eibar en D2. Non que le Labourdin ait souhaité quitter le club donostiar, loin de là son idée, mais Ximun sait pertinemment que pour être compétitif, un footballeur doit aujourd’hui jouer, disputer des matches. Il était même prêt à "s’éloigner" un peu plus, pourvu de pouvoir goûter à la compétition. Sans jamais perdre de vue pour autant l’hypothèse d’un retour immédiat. "Le prêt, je n'y étais pas contre à condition de voir dans quel club j’atterrissais".

Alors jouer à Eibar, c’est certainement la meilleure alternative qu’on pouvait lui proposer. Qui plus est quand on sait que les "armeros" ont été régulièrement fournisseurs de gardiens de la Real. Riesgo, actuellement titulaire de l’équipe une, en est la preuve vivante. En revanche, il y a ce recrutement réalisé à l’intersaison par Jose Mari Bakero, qui n’augure rien de bon pour les gardiens d’ici. L’arrivée du Chilien Claudio Bravo, remplaçant de Riesgo cette saison, rendait effectivement difficile l’accession à l’équipe une pour le reste des portiers txuri-urdin. Mais Ximun n’est pas du genre à se désespérer. D’autant qu’il ne se voit pas encore défendre les cages d’Anoeta : "Pas encore, je sors de trois ans de galère. Il faut que je me stabilise un peu" confirme-t-il. Cela dit, il a quand même les idées très claires concernant son avenir professionnel : "Dès que l’on me donnera l’opportunité, je vais foncer. Car si la Real offre à un gardien l’occasion de faire le grand saut, c’est que les dirigeants le croient capable. Une chose est sûre, ils ne vont pas "cramer" un joueur. Ils savent être patients pour ce genre de situations".

Dix matches en trois ans

Cette philosophie permet effectivement de garder espoir quant à l’obtention de la seule et unique place que Duhour devra certainement disputer avec Zubikarai, Saizar et le propre Riesgo, ses principaux concurrents. D’autant plus que les dirigeants txuri-urdin ont quand même fait preuve de patience et de confiance avec un gardien qui a été plus souvent blessé qu’opérationnel ces dernières années.

Et c’est vrai que les blessures ne l’ont pas épargné. En trois ans, le Kanboar n’a disputé qu’une dizaine de matches. Trois fois de suite, les genoux ont été à l’origine des tracas physiques : "Deux fois le gauche et une fois le droit" précise Ximun, "La première blessure est survenue en juniors. Fracture de la rotule, quatre mois d’arrêt. Ensuite, de nouveau le gauche alors que je débutais au Sanse : arrachement des ligaments croisés postérieurs. Une blessure rarissime pour les gardiens de but qu’habituellement on n’opère pas, mais après trois mois, on a finalement décidé l’intervention. Heureusement, avec Iñaki Anza, le docteur de la Real, un magicien qui fait des miracles, tout s’est bien passé. J’ai quand même perdu la saison. Et enfin, alors que je reprenais, lors du premier match, c’est le genou droit qui a lâché, le ligament croisé antérieur, plus le ménisque externe : six mois de rééducation".

De quoi dégoûter à jamais n’importe quel joueur de football, mais Duhour a le don d’optimiser ce genre situations : "en même temps, il vaut mieux que ça arrive maintenant, étant jeune, lorsque le corps est plus apte à supporter ce type de contretemps" lâche-t-il d’un air presque insouciant. "À 19 ans, on a encore l’ambition de revenir au plus haut niveau. Cela aurait été différent à 25-26 ans. Sans compter qu’il y a eu à la Real des personnes qui m’ont bien encadré. Qui m’ont bien conseillé et qui ont empêché que je prenne des décisions importantes dans les moments difficiles de la carrière".

Sans licence pendant un an

On l’avait remarqué, le gardien d’Eibar a tendance à prendre la vie comme elle vient. Car devenir footballeur professionnel n’est pas forcément une partie de plaisir. En plus du talent et du sacrifice, des éléments incontournables pour réussir dans cette profession, il faut en plus avoir de l’abnégation, accompagnée d’un brin de chance. Et même si le travail ne fait pas peur à Duhour, au contraire, les embûches ont été nombreuses.

À commencer par le problème de licence, survenu très rapidement et qui l’a privé de compétition un an durant : "Dès que je suis arrivé en juniors, je devais disputer des championnats nationaux espagnols. Je faisais jusqu’alors partie de la Fédération d’Euskadi, mais à partir de juniors, c’est la fédération espagnole qui intervient. Elle ne m’a pas laissé jouer. Les avocats de la Real ont finalement obtenu dans les tribunaux une dérogation "spéciale Ximun Duhour" pour que je puisse rejouer".

Mais l’histoire Duhour-Real Sociedad semblait inévitable. Son père, socio de longue date des txuri-urdin, y est certainement pour quelque chose. Tant et si bien que les premiers contacts ont eu lieu "à moitié par hasard". Le temps d’apercevoir une publicité du club txuri-urdin dans un quotidien annonçant la journée de recrutement, "tous les joueurs de l’année 1984 étaient invités à Zubieta" se souvient-il. Accompagné de son père, Ximun Duhour s’est donc retrouvé parmi les 200 gamins qui rêvaient un jour de devenir footballeurs professionnels. "Moi, j’avais surtout été pour dire que je m’étais entraîné sur le terrain des pros..." précise-t-il histoire de mettre un bémol à des ambitions qui ne l’étaient pas à l’époque. Sauf que dans ce genre d’expériences, même à cet âge-là, on ne refuse pas d’avancer. Et quand le Labourdin a été retenu parmi les 20 meilleurs, l’opportunité était bien réelle. En effet, Duhour a tapé dans l’¦il des recruteurs de la Real. Tout s’est par la suite rapidement enchaîné, "ils m’ont rappelé l’année suivante, en cadets, pour m’entraîner avec eux. Je jouais donc avec Cambo et je m’entraînais deux fois par semaine avec la Real".

Le double jeu ne durera pas très longtemps. Dès la fin de la saison, les txuri-urdin lui proposent officiellement d’intégrer l’équipe cadets de Saint-Sébastien. C’est fait. Ximun Duhour devient joueur de la Real à l’âge de 13 ans. Il fait désormais partie de la "machinerie" d’un club professionnel.


 
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