Phonak
Ec¦uré par le cas Landis, l’équipe Phonak se dissout
·L’actionnaire principal du groupe suisse Andy Rihs avoue que tout a été fait au sein de l’équipe pour éviter des cas de dopage. En vain
Ec¦uré par le contrôle positif de son coureur vedette Floyd Landis lors du dernier Tour de France, le patron de l’équipe suisse de cyclisme Phonak a décidé de jeter l’éponge et de dissoudre la formation à la fin de la saison. "En tant que cycliste passionné, je suis extrêmement déçu de constater que ce sport est dorénavant synonyme de dopage, je regrette profondément cette situation et j’ai donc décidé de dissoudre l’équipe Phonak Cycling à la fin 2006", a déclaré Andy Rihs, un richissime industriel suisse, lors d’une conférence de presse à Zurich. Bien que tout ait été fait au sein de l’équipe pour éviter les cas de dopage, "il n’a pas été possible de prévenir l’initiative personnelle et lourde de conséquences d’un seul coureur", a ajouté M. Rihs. L'équipe a été prévenue hier matin par téléphone, et le directeur sportif, le Belge John Lelangue, a été chargé d’aider les coureurs à se reclasser d’ici la fin de l’année.
Pour Andy Rihs, "le monde tournait encore rond il y a trois semaines : on avait gagné le Tour de France, on était heureux, les sponsors se bousculaient au portillon". Tout a basculé trois jours après, avec l’annonce d’un contrôle positif de Landis. "C’était comme un coup de massue, on n’arrivait pas à y croire, nous étions sous le choc".
Landis présentait un taux élevé de testostérone, et le coureur a été "immédiatement suspendu". Lorsque ce contrôle a été confirmé par un deuxième examen, Rihs dit que son premier mouvement a été de "tout de suite fermer la boutique", parce qu’il en avait "assez". Il a cependant encore réfléchi trois semaines avec son staff, consulté les coureurs, ses avocats et cherché des solutions de rechange, mais en vain.
"Après de longues discussions, je suis arrivé à la conclusion que l’on ne pouvait pas continuer, je me retire et j’ai décidé que l’équipe sera dissoute à la fin de l’année", a-t-il conclu, déplorant "un coup dur pour le cyclisme professionnel suisse".
Mais, a-t-il ajouté, il y a d’autres pays dans le monde qui n’ont pas d’équipes nationales, et qui arrivent quand même à avoir de bons coureurs. A ses côtés, le directeur sportif John Lelangue a précisé, en réponse à une question, que Landis avait été licencié sans indemnités. Il a aussi indiqué que le départ, quelques semaines avant le Tour de France, du médecin de l’équipe Simon Klinschka n’avait aucun lien avec le dopage de Landis. Le médecin est parti "pour des raisons personnelles", a indiqué John Lelangue.
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