Les bilans sont passés, restent les réflexions et les propositions. Chacun avance les siennes. Comme Manex Pagola, président d’Eusko Alkartasuna pour le Pays Basque nord, et "anthropologue confirmé des phénomènes sociaux qui touchent aux tensions et aux violences sociales" comme il se définit lui-même. Cette figure du mouvement abertzale estime que face "à l’émoi provoqué notamment par les viols abjects et intolérables en série qui ont encore une fois si gravement terni les fêtes de Bayonne", il aurait fallu "une toute première séance plénière d’urgence du Conseil municipal afin de faire un point sans complaisance sur tant de torts inadmissibles causés aux victimes et à leurs familles" et "demander les responsabilités".

Trois lieux

En outre, Manex Pagola réclame une modération de la publicité de ces fêtes. Ainsi qu’une "réaction adéquate de nos élu(e)s pour de vraies fêtes non-violentes".

Les groupes féministes rencontrent le maire
Nous l’avions annoncé. C’est fait. Le Collectif de femmes en Pays Basque et le Collectif contre les violences sexistes ont rencontré, à sa demande, le maire de Bayonne, son adjoint à la Sécurité et des services de la mairie, jeudi. Un constat partagé a permis d’envisager une véritable campagne de prévention pour les fêtes à venir. Les collectifs se réjouissent qu’au cours de cet échange constructif, la décision de création d’un groupe de réflexion ait été prise. A terme, cela devrait permettre l’élaboration de mesures concrètes pour lutter contre les agressions sexuelles et plus généralement contre toutes les formes de violences pendant les Fêtes de Bayonne. Les deux collectifs ont accepté de participer de façon active à cette réflexion, en espérant que cela permette d’éviter autant faire se peut les drames de ces dernières années.