Une voix discordante et constructive de plus. Après EPB, ESAIT (Association pour la Sélection Basque), EHPK et PK (collectifs prônant des rencontres entre pilotari basques) et quelques isolés parmi le nombre d’observateurs qui ne s’expriment pas, saluons M.Sabalo [Le JPB du samedi 20 mai]. Bravo. Il ose jeter un regard critique sur ce qu’est, momentanément espérons-le, l’évolution de la Pelote Basque à Bayonne, où siège la FFPB et dont le Président appartient au club local en charge de ce sport. Ce petit rappel, connu de M.Sabalo, aurait pu lui permettre d’approfondir une analyse au demeurant juste et courageuse.

Il a observé comme beaucoup, mais c’est tout à son honneur d’en parler publiquement, que le Patrimoine Pelote Basque de Bayonne subit notamment le revers des médailles Trinquet Moderne et professionnalisation du Rugby bayonnais, le départ de Frédo ajoutant aux dommages pour le vénérable trinquet St André. Mais le mal ne touche pas que Bayonne.

Au-delà de son constat, j’ose un lien avec le rappel énoncé plus haut.

Maints incidents entre les tenants des sélections basques et les FFPB et FIPB (dont le Président a longtemps siégé au Moderne), et autres dont EPB, ont montré la rigidité des positions fédérales. Il s’en est fallu de peu que les Masters ne succombent au refus de dialogue avec l’Élite main nue. Les jeudis de St André en ont été grandement perturbés, contribuant largement sans doute au départ de Frédo. L’ambiance délétère (JPB du 20 04 06) ainsi qualifiée par le Président et à laquelle il a largement contribué, continue de régner dans la propre FFPB dont il a, en dernier ressort, la responsabilité (il qualifie son opposition d'équipe perdante, bel exemple de sportivité constructive), dans une affaire née sous son prédécesseur (actuellement à la tête de la FIPB). C’est sous leur règne que la FFPB d’alors refusait de reconnaître et de proclamer la Pelote Basque Patrimoine du Pays Basque et notamment refusait l’idée d’officialiser la langue basque, euskara, dans les Statuts de la FIPV (la dame née en 1929 niait ainsi l’évolution culturelle, reconnue par l'Europe, de plus de trois quarts de siècle), refusait et refuse encore d’intégrer fédération et délégation basques dans les rencontres mondiales de Pelote ... Basque. C’était soi-disant, faire de la politique.

Mais leur politique a conduit à faire déconsidérer notre Pelote Basque et Sabalo n’a aucun mal à en constater et dénoncer les désastreuses conséquences sur Bayonne aujourd’hui, mais aussi sur l’ensemble du Pays Basque. C’est dans ce contexte que naîtra l’association 1901 Pilotazain pour la sauvegarde et la promotion des spécialités traditionnelles de Pelote Basque auxquelles, par facilité semble-t-il, une énorme et grandissante proportion de pratiquants par le monde préfère la gomme. Qu’en disent les institutions ?

Souhaitons que Bayonne réagisse et redonne au Fronton de Jean Dauger les gradins dont on l’a amputé. Et par la même occasion, couvre et réhabilite le mur à gauche attenant et ceux d’autres quartiers. Souhaitons que l’Aviron Bayonnais répartisse sur ses sections, dont la Pelote Basque, les retombées de son Rugby Pro. Souhaitons que cette Section ouvre les yeux sur ces problèmes et utilise au mieux les compétences de ses bénévoles et du récent, emploi-jeune qui s’y active pour initier et animer le riche éventail des pratiques. Souhaitons que la population bayonnaise et sa jeunesse, conscientisées par M.Sabalo, s’en rapprochent au plus vite pour participer à ses animations. M. Sabalo y sera le bienvenu pour convaincre et participer au renouveau sur Bayonne et le Pays Basque de la Pelote Basque. Faisons-en le thème des Journées du Patrimoine 2006 sur nos frontons encore debout.

Enfin, il n’est peut-être ni trop tôt, ni trop tard, pour que chacun réfléchisse aux nécessaires réformes des institutions de notre Pelote Basque, sport d’un peuple pour tous les peuples disait M.Abeberry.

Jacques SALDUBEHERE | Pilotazain - Anglet

Colère des pêcheurs Luz-Ciboure

La colère des pêcheurs du port de Saint Jean de Luz-Ciboure est légitime. Daniel Poulou avait promis le 9 mars dernier la signature par le Gouvernement d’une circulaire pour indemniser les pêcheurs d’anchois. Nous sommes bientôt fin mai, et c’est toujours : circulez ! Ya rien qui choit !

Daniel Poulou promet beaucoup mais il vote le pire. Sa devise secrète : tout promettre pour m’y mettre, rien de promis une fois mis!

Les pêcheurs et leur famille en grandes difficultés sont le cadet des soucis de la droite. Elle préfère régler ses comptes en vue des prochaines législatives.

A Paris ses dirigeants au pouvoir s’étripent dans l’affaire Clearstream, sur la 6e circonscription de la Côte basque, elle est loin d’être clean.

Pierre BATBY | Conseiller municipal PC de Ciboure

Vers la fin de la MFP?

La Mutualité Fonction Publique est un organisme gérant les prestations sécurité sociale et complémentaire santé des fonctionnaires d’une trentaine d’administrations (douanes, impôts, finances, justice, trésor, équipement, audiovisuel, affaires sociales....), chaque département français comprenant une "Section Locale Interministérielle" (par exemple, la S.L.I. 64 gère toutes les Pyrénées Atlantiques). Hélas, la MFP traverse actuellement une grave crise financière qui conduit sa direction nationale à "restructurer", c'est-à-dire à fermer 34 Sections (celles ayant moins de 10 salariés) en faisant traiter ailleurs leurs dossiers.

La SLI 64, qui a récemment quitté ses locaux de la rue des gouverneurs à Bayonne pour aller s’installer à grands frais dans des somptueux locaux au Forum, n'est pas concernée par cette première charrette, à l’exception de Martine, notre comptable, qui sera licenciée. Mais on peut craindre que, dans beaucoup de départements concernés, les adhérents, déçus de ne plus avoir d'accueil local, nous quittent pour rejoindre une "assurance" dont les bureaux sont plus accessibles. Il se produira alors un effet "boule-de-neige" qui risque fort d’entraîner d’autres fermetures, puis la mort de la MFP.

Annie FRAGA | Délégué du Personnel de la MFP service 63 - Bayonne