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Le JPB > Pays Basque 2006-04-28
Un endroit où l´enfant victime peut parler
·Les gendarmes du Pays Basque inaugurent une salle aménagée pour écouter les enfants victimes de violences

Un tapis tortue, un canapé, un poster du Nemo de Walt Disney, un ordinateur : c’est la salle Mélanie.Mélanie du nom d’une petite fille victime d’inceste au Canada dans les années 90.L’affaire avait engendré une réflexion générale sur les conditions dans lesquelles on recueille la parole de l’enfant victime de violences.Avec un souci principal : éviter de demander à cet enfant de raconter à plusieurs reprises son histoire.

Depuis un mois, une quinzaine d’enfants ont déjà été accueillis dans la salle qui était inaugurée hier chez les gendarmes de la compagnie de Bayonne."Quand un enfant arrive ici, son audition est enregistrée et la vidéo est transmise au magistrat instructeur de son affaire" explique le commandant de la compagnie Philippe Bailbe.Une loi votée en juin 98 impose ce type de dispositif mais elle n’était pas appliquée jusqu’à maintenant faute de moyens.Le commandant Bailbe a contacté des entreprises locales pour faire avancer le projet (lire ci-contre).

Ici, les gendarmes entendent chaque semaine un mineur victime de violences."C’est beaucoup" estime le militaire.Violences à caractère sexuel le plus souvent, et violences physiques ou morales.Dans ces cas-là, l’enfant parle d’abord à son entourage familial ou à l’école.Une fois l’affaire signalée au magistrat en charge des mineurs (à Bayonne la substitut du Procureur), les gendarmes ou les policiers sont saisis et l’enfant est rapidement entendu.

Formation spécifique

"J’ai beaucoup de mal à supporter la description de ces faits-là" admet le commandant de compagnie. C’est pour cette raison que deux gendarmes de la brigade de recherche ont bénéficié d’une formation spécifique pour écouter la souffrance des enfants.La salle Mélanie, et son système d’enregistrement vidéo, est unique au Pays Basque.Parmi les mineurs qui ont été entendus entre ses murs depuis un mois, certains avaient été menés ici par des gendarmes landais, "qui avaient entendu parler de cette salle".Pour le commandant de compagnie, "de toute façon, la salle est ouverte à qui en a besoin, il y va de l’intérêt supérieur de l’enfant".

 



Partenaires privés dans l’intérêt de l’enfant

Carrefour, Leroy Merlin, Castorama, Gifi ou encore la Commanderie du Pays Basque de l’Ordre international des Anysetiers... Ce sont les "partenaires associés au projet" de création de la salle Mélanie. Le chef d’escadron Philippe Bailbe explique que "nous fonctionnons avec un budget restreint alors j’ai écrit à des chefs d’entreprise locaux". Résultat : "l’idée a marché parce que ce type de faits touche plus directement que tout autre type de délinquance". Les uns ont offert la tapisserie et la peinture, les autres les jouets, les derniers le mobilier. Le projet a coûté 20 000 euros, dont le quart a été financé par des dons privés. En d’autres termes, si les enfants en souffrance du Pays Basque peuvent être accueillis correctement par la justice, c’est notamment grâce aux dons d’entreprises privées.


 
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