"Cette année encore, l’école maternelle a particulièrement souffert de la carte scolaire".40 % des fermetures de classes concernent des classes maternelles.C’est sur ce constat amer, qu’une intersyndicale a décidé de lancer une campagne.FSU, SNUipp, UNSA, SGEN, et FCPE.Syndicats d’enseignants et association de parents d’élèves.D’ici la fin de l’année scolaire, ils distribueront dans les écoles des Pyrénées-Atlantiques, aux parents et aux enseignants, un "document informatif sur l’utilité de l’école maternelle".Ils ont également l’intention de s’adresser aux élus locaux, maires, députés ou sénateurs. Hier à Bayonne, une spécialiste du sujet menait un stage de formation interne du SNUipp-FSU.Christine Passerieux plaide pour le rôle essentiel de l’école maternelle "dans la démocratisation du savoir, l’accès à une culture partagée pour tous".Pour cette chercheuse de Paris VIII, c’est à l’école maternelle que "les enfants deviennent élèves, qu’ils comprennent ce que l’école attend d’eux".

Pour elle, ce sont les enfants issus de milieux populaires qui seraient les plus touchés si les classes maternelles étaient abandonnées au profit des crèches, "puisque ce sont souvent eux qui n’ont pas les Œmoyens’ de comprendre le système scolaire au départ ".Or pour Christine Passerieux, "une crèche est un lieu de garde qui peut être d’excellente qualité mais c’est à l’école que l’on apprend à comprendre le monde, et ce même dès 2 ou 3 ans". Dans ce contexte, le polémique rapport de l’Inserm qui préconise le dépistage du "trouble des conduites" chez l’enfant dès le plus jeune âge prend un relief tout particulier à ses yeux."La seule vraie prévention c’est de permettre aux enfants d’apprendre martèle-t-elle. Et de conclure, "l’école maternelle n’est pas un lieu de contrôle".