"Ce matin, vers 8h30, alors qu’il venait de déposer son fils à l’ikastola de Bayonne, l’exilé politique basque Xabier Perez Susperregi a été arrêté par des policiers en civil. D’autres parents qui se trouvaient devant l’école ont vu les policiers lui passer les menottes et le mettre dans une voiture", rapportait hier l’association Askatasuna.

En effet, c’est en application d’un mandat d’arrêt international lancé à son encontre en 1992 par le magistrat de l’Audience Nationale Baltasar Garzón que Xabier Perez Susperregi était interpellé par la police française.

Emmené au commissariat de Bayonne, il a été par la suite transféré à Pau, où il a été entendu par un juge. Le magistrat lui a communiqué le mandat d’arrêt international et a ordonné son incarcération. Alors qu’il rentrait en prison, les autorités françaises ont reçu un fax de leurs homologues espagnols leur demandant de relaxer l’exilé basque.

En effet, Madrid a avisé les autorités françaises que les faits présumés pour lesquels Xabier Perez Susperregi était poursuivi "sont prescrits". C’est au moment où la famille de cet Oreretar se trouvait au rassemblement organisé par Askatasuna devant le commissariat de Bayonne, que l’avocate a donné la nouvelle depuis Pau. Près de 70 personnes s’étaient rassemblées pour dénoncer l’arrestation.

Âgé de 45 ans et originaire de la ville d’Errenteria, il avait été arrêté en 1991 par la police française et incarcéré à la prison de La Santé. En 1993 il fut jugé et relaxé des faits qui lui étaient reprochés.

Retour au Pays Basque

Cet Oreretar menait depuis une vie complètement publique en Pays Basque. Membre du Collectif des exilés politiques basques, Xabier Perez Susperregi a partagé le rôle de porte-parole au sein de cet organisme. Il avait par ailleurs travaillé en tant que journaliste pour l’hebdomadaire d’investigation Kale Gorria, aujourd’hui disparu.