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Le JPB > Herriz herri 2005-12-16
Biarritz
Borotra plaide pour l´autonomie
·Loi Malraux ou intercommunalité, le sénateur-maire dénonce le joug administratif de l’État

"Dans ce pays, il n’y a pas de velléité d’autonomie possible" regrettait hier Didier Borotra. Non que le sénateur-maire de Biarritz soit saisi d’un élan de séparatisme basque et enjoué, mais plutôt d’un désir de s’affranchir du joug de l’administration et de la main tutélaire et exclusive des ministères des finances et de l’intérieur. Deux exemples ont suscité hier cette réflexion indignée, au cours d’une discussion avec la presse. L’intercommunalité à marche forcée du sud de la côte basque et le vote de la loi des finances au Sénat, notamment pour le volet qui menace l’application des dispositions fiscales de la Loi Malraux.

Dans le premier cas, Didier Borotra a pris fait et cause pour les deux communes contraintes à l’intercommunalité, Hendaye et Ahetze (lire aussi ci-contre). "Je ne comprends pas ce passage en force ni ce quadrillage" a déclaré le sénateur-maire, relevant que cette vision administrative "n’a aucun intérêt". Mettre chaque commune dans une case intercommunale, voilà un "objectif dérisoire" a regretté Didier Borotra au nom du principe "démocratique" et du "dynamisme" local. "Je condamne cette méthode qui consiste à considérer que la solution n’est qu’administrative" a-t-il solennellement défendu en rappelant la démission du maire d’Ahetze, Pierre Cocagne et le recours intenté par celui d’Hendaye, Kotte Ecenarro, pour protester et faire valoir leurs droits décisionnels contre l’avis du préfet. "L’idée que l’administration a raison contre l’opinion est fausse" a ajouté le maire de Biarritz, en stigmatisant par la même occasion les positions dominantes, dans le schéma décisionnel, des ministères des finances et de l’intérieur, rapportant que le ministère du tourisme y avait été soupçonné "de velléités d’autonomie" en intervenant sur les sites classés.

Selon Didier Borotra, le même ressort joue lorsqu’il s’agit d’aborder le problème de la loi Malraux et les menaces qui pèsent sur elle dans le cadre de la nouvelle loi des finances et du plafonnement des niches fiscales.Là encore, la colère gronde, et cette fois, ce sont 90 élus d’agglomérations possédant un secteur sauvegardé, dont le maire de Bayonne, qui s’opposent à la disparition de ce dispositif.

"Terrible pour la loi Malraux"

Si Didier Borotra convient que la loi avait "peut-être besoin d’être dépoussiérée", il juge en revanche que la disparition de ses avantages fiscaux aura des conséquences "dramatiques", notamment pour la ville de Bayonne dont le plan de réhabilitation du centre ancien repose en grande partie sur cette aide à l’initiative privée.Mais aussi à Biarritz où cette loi s’applique.Un coup "terrible pour la loi Malraux" avertit le sénateur qui a procédé à une "abstention critique" du projet de loi. Encore une fois, il évoque le "couperet du ministère des finances" dans un "problème de dépense publique".

Lundi dernier, le Sénat a proposé un amendement proche de celui demandé par les défenseurs du volet fiscal de la loi Malraux.Les deux assemblées ayant voté différemment, la loi était présentée hier en Commission mixte paritaire (CMP). Une façon "d’essayer de rapprocher les deux points de vue" expliquait hier l’adjoint délégué à l’urbanisme de Bayonne, Jean-René Etchegaray en considérant cette position "intermédiaire".Mais, craignait-il, "lorsque la discordance se confirme, c’est le parlement qui a le dernier mot".Or, en cherchant un compromis, l’Assemblée Nationale avait pour sa part proposé un autre amendement mais qui, de l’avis général, semblait "trop difficile à appliquer".Bayonne et Biarritz attendent donc la décision finale pour savoir à quelle clause financière ils vont être contraints.

Finance et politique

Pour clore ce tableau, Didier Borotra a évoqué la "décision très contestable" de privatisation des sociétés d’autoroutes"."Ce n’est pas comme ça que la France retrouvera ses finances" a-t-il estimé en regrettant que ces profits soient réinvestis dans le budget.Prônant plutôt une "diminution des dépenses publiques", le sénateur UDF rejoint ainsi le président de son parti qui a promis hier qu’il saisirait le Conseil d’État pour s’y opposer.Histoire de finance ou de politique, il semble en tout cas que l’UDF affirme son autonomie sur l’UMP.


 
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