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Le JPB > Sujet à la une 2008-07-03
La mobilité des jeunes Basques n´est pas encore transfrontalière
·L’étude réalisée par Gaindegia et Hemen montre que les jeunes du nord bougent souvent pour des raisons professionnelles ou pour leurs études, mais pas vers le sud

Alors que ces derniers temps les termes d’eurocité Bayonne-Donostia, et de coopération transfrontalière sont en vogue, comment se comportent les jeunes du Pays Basque nord (de 15 à 29 ans) par rapport à leur vie professionnelle ou leurs études ? Telle a été la question à laquelle l’association Hemen Elkartea et l’observatoire socio-économique du Pays Basque Gaindegia ont voulu répondre. Pour ce faire, ils ont rassemblé dans un document de synthèse trois études visant à mieux cerner la mobilité des jeunes du Pays Basque nord dans le cadre de l’eurocité.

Le dossier regroupe trois études avec une photographie statistique de l’eurocité Bayonne-Donostia, une étude qualitative du parcours académique et professionnel de 61 jeunes du Pays Basque nord, et une étude de spécialistes selon la méthode Delphi sur les perspectives du point de vue du marché du travail de l’eurocité.

Les premières conclusions démontrent que si l’eurocité est un territoire homogène, avec des caractères sociaux similaires et des réalités du marché de l’emploi complémentaires, les jeunes du Pays Basque nord, chez qui on note une très forte mobilité, privilégient le territoire français pour leur cursus scolaire et professionnel, plutôt que le sud du Pays Basque.

L’eurocité, un territoire homogène

Amaia Elizagarate, directrice du centre de recherche Aztiker a dressé un tableau statistique du marché du travail de l’eurocité.En se basant sur les données des grands organismes statistiques (INSEE, EUSTAT, INE, EUROSTAT), plusieurs points apparaissent.L’eurocité est ainsi un territoire homogène et une zone urbaine par excellence (une des densités de population les plus fortes de l’Union Européenne avec 690,5 habitants au km2, contre 114,3 dans l’UE).

Au niveau du marché du travail, des similitudes existent aussi, avec des taux d’activité similaires (70%) ainsi qu’une forte proportion d’employés (61%) et une forte place du secteur des services dans l’économie. Quelques divergences entre nord et sud, avec une part plus importante de l’industrie au sud, mais aussi une précarité plus présente (20% au sud, 13% au Labourd).

Des jeunes du nord très mobiles

La deuxième étude s’est penchée sur la mobilité des jeunes du Pays Basque nord, et a essayé d’en comprendre les raisons, ainsi que de mesurer la mobilité transfrontalière. Ainsi, le constat de départ montre une forte mobilité des 15-29 ans au Pays Basque nord.En 2001, 52% des jeunes vivant au Pays Basque nord n’y étaient pas nés. De plus, entre 1982 et 1999 80 000 jeunes avaient quitté Iparralde, et 47 000 étaient venus s’y installer.

Pourquoi une telle mobilité ? "L’aspiration des jeunes est de pouvoir acquérir une formation de haut niveau. Or, d’une part ces formations sont proposées en dehors du Pays Basque nord, et d’autre part le marché du travail du nord n’est pas en adéquation avec ces formations (ndlr. la part des ouvriers et des employés est plus importante qu’en France).D’où la nécessité, pour se former, et pour trouver un emploi adapté à sa qualification, de partir", précise Xan Antton Durruty, auteur de l’étude qualitative en compagnie de Mirentxu Arbeletxe, Oihana Idieder et Eulatz Zufiaurre.

Or, si l’étude a démontré une "forte envie de revenir au pays" de la part des jeunes, elle a aussi permis de démontrer que cette mobilité s’effectue quasi exclusivement à l’intérieur des frontières de l’Etat français. Peu de mobilité de Bayonne à Donostia, en somme.

Plusieurs raisons expliquent cela : barrière des langues, difficultés par rapport à la validation des diplômes, mais aussi manque de politiques publiques incitatives, faiblesse des moyens de communication transfrontaliers, ou encore la barrière psychologique qui est encore là. "La frontière basque est la plus hermétique de l’Etat français" soulignait ainsi Xabier Isasi, président de Gaindegia, en rappelant les exemples alsaciens ou catalans, où des agences transfrontalières de l’emploi, et des plans industriels transfrontaliers ont été créés.

Un avenir transfrontalier attractif

Enfin, une troisième étude a recueilli l’avis de 11 experts par la méthode Delphi sur les perspectives d’un marché du travail transfrontalier : "Tout le monde s’accorde à trouver des perspectives prometteuses au marché du travail de l’eurocité" souligne Eneko Gorri de Gaindegia. "Or, pour cela, il est nécessaire de surmonter les obstacles cités auparavant. Certains soulignent le besoin d’une volonté politique forte. D’autres mettent en avant l’efficacité de réalisations concrètes, comme les échanges de l’ESTIA..." poursuit Gorri.

Une bourse de l’emploi créée

Dans cette voie, l’association Hemen amènera sa pierre à l’édifice afin de surmonter ces freins au transfrontalier. Hier, a été annoncée la création d’une bourse transfrontalière de l’emploi "Euskal Herri Lan" en coopération avec l’agence de la communauté autonome d’Euskadi de l’emploi.


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