Plusieurs mineurs ont été interrogés par les gendarmes dernièrement
Pantxo Indart est apparu remonté devant les médias, hier. Ce Baigorriar a dénoncé les pressions subies par son fils de 14 ans lors d’un interrogatoire, à la Gendarmerie de Baigorri. Comme lui, deux autres mineurs de 17 ans ont eu droit au même traitement.
"Mon fils est ressorti tout blanc de l’interrogatoire. Il a mis deux jours pour s’en remettre", a raconté ce père de famille. Il était entendu en tant que témoin. Il avait participé à la manifestation du 24 novembre dernier, à Saint-Jean-Pied-de-Port. Et les gendarmes l’ont reconnu dans les enregistrements vidéo.
Les agents avaient informé les parents de la convocation de leur fils, "en disant qu’ils ne s’inquiètent pas, qu’ils lui poseraient quelques questions", rapporte le père de famille. Mais ce dernier dénonce les pressions faites à son fils. La séance a duré deux heures et les gendarmes menaçaient le jeune de garde à vue s’il ne donnait pas les noms des personnes qui étaient à côté de lui le jour de la manifestation. "Mon fils ne savait même pas ce qu’était qu’une garde à vue !", raconte Indart. "Ils ont cassé ces jeunes", s’exclame Indart, "c’était le but".
Askatasuna a dénoncé les interrogatoires de ces trois mineurs. Des pratiques couvertes par la loi. Une loi d’abord destinée aux jeunes de banlieues sensibles, puis qui a été appliquée à ces jeunes-là, d’après Pantxo Indart. Des faits survenus dans un contexte politique sensible, selon Askatasuna.
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