13 travailleurs roumains réclament leurs salaires
Le Tribunal des Prud’hommes de Bayonne a eu à examiner hier en référé la demande formulée par 13 travailleurs roumains qui demandaient le paiement de leurs salaires. Ces 13 personnes travaillent à la rénovation d’un immeuble de 80 logements à Hendaye pour le compte de la SARL Umaï dont le siège social est à Itxassou. Celle-ci est une émanation de droit espagnol de l’entreprise Proyectos Razquin à Irun qui elle-même travaille pour le maître d’¦uvre du chantier, la société Argi Izar. Me Etcheverry, défenseur des salariés à l’initiative de la CFDT, a axé leur défense sur la reconnaissance de leur qualité de salariés. La société Umaï a en effet déclaré à l’Inspecteur du travail qui inspectait le chantier le 19 mars 2008, que ceux-ci étaient des artisans autonomes.
Travail dissimulé
C’est en l’absence du patron de l’entreprise que Me Etcheverry conteste cette version, soulignant que les Roumains employés n’ont aucun matériel propre, ce qui définirait leur qualité d’artisans. Pour lui, il s’agit bel et bien, au regard de la loi, de travail dissimulé "qui porte une atteinte grave aux droits sociaux et constitue une atteinte aux règles régissant la vie économique et sociale, qui fausse les règles de la concurrence". L’avocat des travailleurs a demandé le paiement de leurs salaires, non payés depuis le mois de décembre 2007, soit 4705,50 euros pour chaque personne. Le Tribunal rendra son verdict sous huitaine.
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