A six semaines du premier tour des élections municipales, le parti communiste des Pyrénées-Atlantiques somme le Parti socialiste à émettre une position "officielle, publique et claire sur la liste de division conduite par le socialiste Christophe Martin", face à la maire communiste sortante Marie-José Espiaube.
Dans un échange épistolaire de courrier entre Pierre Chéret premier secrétaire fédéral du PS64 et Olivier Dartigolles secrétaire départemental du PCF, ce dernier estime que le silence du premier "peut légitimement être interprété comme un soutien implicite" à Christophe Martin.
"La gauche rassemblée doit permettre que ce scrutin débouche sur un vote qui en désignant des équipes de gauche à la tête des collectivités territoriales indique la volonté de nos concitoyens de donner un coup d’arrêt au démantèlement systématique du modèle social français" estime le dirigeant communiste. Pour Olivier Dartigolles, la question n’est pas le "maintien des bonnes relations" comme lui écrit Pierre Chéret, mais "une indispensable clarification politique de la position du PS64".
Les communistes demandent une clarification par rapport au soutien exprimé à Christophe Martin par Pierre Favraud responsable du PS à l’antenne de Bayonne, et souhaitent une déclaration du PS d’ici la fin de la semaine dans le sens d’Henri Emmanuelli qui avait souhaité un rassemblement de gauche au Boucau. Le PC interroge également le PS sur le soutien à la liste de gauche conduite par Louis Labadot à Mauléon.
Pierre Chéret estime qu’il n’a pas à recevoir d’injonction de la part des communistes, ce à quoi Olivier Dartigolles répond qu’il ne s’agit que de l’affirmation publique d’une cohérence politique. "Je rends aujourd’hui public notre débat sur les dangers d’une gauche hémiplégique, rassemblée là où le PS dirige, divisée dans la seule ville du département où le PCF anime depuis sept ans le travail de l’équipe municipale avec un bon bilan et des perspectives très encourageantes". Les communistes rappellent que la gauche est en crise, et que le débauchage par la majorité départementale UMP-UDF de deux conseillers généraux socialistes, ou le soutien à Pau de l’UMP au socialiste Yves Urieta fragilisent déjà suffisamment la gauche. "Le rassemblement de la gauche doit respecter la diversité, éviter toute tentation hégémonique car au final c’est la droite qui gagnerait de nouvelles positions politiques dont on connaît les conséquences directes pour les territoires et les populations" conclut-il.
