Il s’agira d’enjeu majeur cet après-midi du côté d’Espelette, en pleine foire au pottok. Il ira de la survie de chacun. Comme jusqu’à présent serions-nous tentés de dire, avec la différence que la victoire permettra cette fois-ci de rejoindre la phase 2 du championnat individuel et sa nouvelle formule constituée de deux poules où la défaite n’est plus automatiquement fatale. En effet, le pilotari qui l’emportera aujourd’hui chez Doxpi accédera au sprint final de la compétition où trois parties sont assurées face aux cadors de la catégorie, quel que soit le résultat.

Et on dit "Le" pilotari car le sort de la deuxième rencontre prévue à 18 heures est déjà scellé suite au forfait d’Olivier Larrechea. L’avant zuraidar a effectivement dû décliner l’invitation laissant une voie royale à Jean-Claude Dermit directement qualifié dans le groupe 1 aux côtés du champion en titre Ezcurra I, Sorhuet et Etcheto. "Larrechea a un souci au niveau de genou" confirme Jean-Baptiste Garat, responsable de la commission Elite Pro à la Fédération Française de Pelote Basque (FFPB). "Il est pour l’instant à l’arrêt, on en saura un peu plus dans quinze jours". A la place, les organisateurs ont programmé une rencontre amicale par équipes. Echeverry-Itoiz affronteront Ibarrola-R.Dermit.

Au préalable (17 heures) Waltary et Aranburu devront eux se départager l’autre place vacante, dans le groupe 1, avec l’objectif de rejoindre les Oçafrain, Kurutcharry et Idiart. Une rencontre d’autant plus motivante pour Waltary Agusti, lui qui a démarré sa traversée du désert dès le premier échelon et dont l’objectif n’est autre que de monter sur la plus haute marche du podium. Le Cubain s’est déjà débarrassé d’Alfaro et Etcheverry sans forcer son talent, il a déjà deux parties de championnat dans les pattes, chose que son homologue biriatuar pourrait regretter à l’occasion de son entrée en lice. Aranburu aurait dû démarrer son parcours à Béhobie si Xabi Errecart n’avait pas déclaré forfait à son tour. Du coup, l’entrée en matière s’annonce délicate. Waltary sera le grand favori des parieurs, même dans une cancha traditionnelle comme celle d’Espelette. Et pour cause, le phénomène cubain s’est plutôt bien comporté lors des deux tours précédents. Sans étriller ses adversaires, Waltary s’est contenté du minimum syndical pour se pointer sans trop de difficultés au 40e point. Mais, était-ce de l’autosuffisance ? Gère-t-il ses efforts dans une compétition qui s’annonce longue pour lui ? Ou réagit-il uniquement lorsqu’il se trouve en difficulté ? Selon Garat, si le Cubain est un des favoris au titre, il faudra quand même qu’il élève son niveau de jeu. "Jusqu’à présent Waltary l’a emporté, mais ses adversaires ont crânement défendu leurs chances. Il s’en est sorti grâce à ses coups dont il a le secret : très difficiles à défendre. Aujourd’hui, tout le monde connaît les qualités de Waltary, mais également les défauts. Les adversaires sont prévenus, ils savent par exemple qu’il n’est pas à l’aise s’il a du retard au score. En revanche, ça reste un des favoris à la xapela". Aranburu est prévenu. Reste que prendre l’avantage face à la vitesse d’exécution cubaine n’est pas une maigre affaire.