Dépôt de la demande de mise hors la loi du parti EHAK-PCTV
Le ministère public espagnol a déposé hier devant le Tribunal suprême une demande d’interdiction du Parti Communiste des Terres Basques (EHAK-PCTV, neuf élus au Parlement basque) en raison de ses liens présumés avec la formation interdite de la gauche abertzale Batasuna. Selon le parquet, il y aurait une relation de "dépendance" entre EHAK et Batasuna.
Cette demande fait suite à la décision adoptée vendredi dernier par le gouvernement socialiste espagnol de réclamer la mise hors la loi de ce parti ainsi que de la formation de la gauche abertzale ANV (437 conseillers municipaux), pour qu’ils ne puissent pas participer aux élections législatives du 9 mars [lire notre édition de samedi]. La plupart des partis politiques basques et espagnols, qu'ils soient sur le fond d’accord avec ces mesures comme le PP, ou hostiles, comme les nationalistes basques et catalans ainsi que les écolo-communistes, avaient critiqué vendredi l’annonce du gouvernement, y voyant une mesure électoraliste.
Le ministère public a demandé au Tribunal suprême l’adoption de mesures préventives telles que l’impossibilité de présenter des listes électorales. La demande d’interdiction d’ANV, accompagnée d’une mesure préventive similaire, devrait à son tour être formellement déposée dans les prochains jours devant le Tribunal suprême.
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