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Le JPB > L'opinion > Courrier des lecteurs 2007-11-16
Le parc "écologique" ou quand les shadoks angloys persistent et signent (tome II)

Il y a plusieurs années, l'association Cinq-Cantons/la Barre avait fait appel aux shadoks pour rendre évidente aux yeux de tous les absurdités du projet dit "Port Chiberta". Déçus de n'avoir pu concrétiser leur projet de bétonnisation massive, les élus angloys se sont demandés de quelle manière ils pourraient parvenir à leurs fins et détruire l’espace remarquable de la Barre. C'est alors qu'ils ont inventé le béton/goudron à caractère "écologique".

A la Barre, il existe des plantes rares ? On les écrase et on construit dessus une maison de l'environnement où l'on montrera au public des photos des plantes qu'il faut préserver. A la Barre,il y a une aire de repos pour les oiseaux?On les remplace par des aires de repos pour les voitures des visiteurs venus apprendre comment on doit respecter la nature. Génial non?

Plus shadok que ce parc "écologique" tu meurs !

Il n'est pas interdit de penser, qu'éblouies par tant de compétences, les autres municipalités ne fassent appel aux services de leurs brillants collègues. On imagine déjà le Port-Vieux asséché et bétonné, accueillant, sur l'esplanade qu'il est devenu, le musée de la Côte basque avec photos du site tel qu'il fût et commentaires sur sa fragilité. Faut-il rire ou pleurer ? Il faut, en tout cas, se rappeler qu'Anglet perd doublement dans l'histoire. Nous perdons un joyau dont Anglet aurait pu tirer brillamment parti alors que s'amorce une prise de conscience véritablement écologique. Nous perdons l'argent public dépensé pour cette entourloupe. S'il y avait un prix à décerner, serait-ce seulement un prix de shadokerie ?

Colette PINCE / Co-fondatrice de l’association Cinq Cantons-La Barre - Anglet



Les deux Espagne

Curieuse Espagne, à nos portes, voisine et attachante, rude et fière! Faisant ses comptes pour la mémoire, elle honorait le 28 octobre 2007 à Rome, 498 "martyrs" disparus sauvagement dès 1936, dans les rangs de l’église, mais que dire des 10000 tués de cette guerre civile dont la Catalogne a pu évaluer à 1189 prêtres, 794 religieux et 50 religieuses, ses pertes. Ou plus proche des Pyrénées, 123 des 140 prêtes du diocèse de Basbastro et leur évêque furent éliminés... A l’origine du mouvement franquiste, nationaliste espagnol, l’Eglise n’était pas encline à soutenir ce général dont la devise fut lors de l’insurrection du Maroc, le 18 juillet 1936, "pas de femme, pas de messes" dans nos rangs, comprenez le peu d’aménité pour l’Eglise espagnole. Mais devant le travail de ratissage effectué par les extrémistes, destructions de 100 églises dès mai 1931, les anarchistes écrivaient dans le Prensa du 5 août 1936, "il faut balayer impitoyablement le catholicisme", et fruit de la propagande, pouvaient clamer par une déclaration en mars 1937, "nous avons dépassé amplement l’¦uvre des soviets, car l’Eglise en Espagne est aujourd’hui anéantie"! selon le secrétaire du parti communiste, Jose Diaz. Franco trouva là toute latitude pour lever la contre-révolution avec les conséquences que l’on connaît! 30000 disparus dans les fosses communes, dont beaucoup de catholiques encore; saignée à blanc, la conférence épiscopale espagnole (sauf deux évêques) va légitimer le mouvement nationaliste contre les républicains le 1er juillet 1937.

A la béatification romaine, répondra dès le mercredi 31 octobre dernier, le vote obtenu par la majorité des députés de la Moncloa, en faveur de "la loi de la mémoire historique", comprenez "les martyrs de la république" condamnant la dictature franquiste, obligeant l’Etat et les provinces autonomes, les communes à extraire du paysage public et sans doute à terme ériger de nouveaux monuments à la mémoire de tous ces anonymes disparus dans le dédale de combats fratricides, d’une guerre civile.

Le jour du vote, les Catalans décidèrent de ne pas voter cette loi à la différence des basques d’Euskadi toujours aux côtés des républicains dès 1936, non sans arrière-pensées à quelques mois des élections de mars 2008, où le PP et le PSOE, au-delà des intérêts régionaux des uns et des autres, vont à nouveau compter leurs électeurs.

Ainsi va l’Espagne, d’hier et d’aujourd’hui, bicéphale, portée par deux mémoires. Les républicains reprochant à l’église de n’avoir jamais exprimé d’autocritique, excepté une demande de pardon en 1971 restée passive, en attendant des républicains eux-mêmes d’aujourd’hui, la répartie toujours souhaitable. Ainsi donc vont les deux Espagne.

François Xavier ESPONDE / Bayonne


 
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