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Le JPB > Culture 2007-09-25
donostiako zinemaldia
Journée américaine à Donostia
·"L’art c’est comme le sexe, si tu n’es pas relax, tu ne peux pas jouir", affirme Paul Auster

Journée américaine dimanche au festival de Saint-Sébastien qui projetait hors compétition The inner life of Martin Frost, de l'écrivain Paul Auster, et remettait à l'acteur Richard Gere un prix honorifique Donostia pour sa carrière. Président du jury de la 55e édition de Zinemaldia, Paul Auster a présenté au festival son troisième film en tant que réalisateur, après Blue in the face, codirigé avec Wayne Wang en 1995 et Lulu on the bridge, en compétition officielle à Cannes en 1998.

Dans The inner life of Martin Frost, Martin Frost (David Thewlis) est un écrivain de renom, qui vient de publier un livre et décide de se retirer à la campagne. Un matin il découvre une femme allongée à ses côtés, Claire Martin (Irène Jacob). A la frontière du réel et de l'imaginaire, elle devient la muse qui l'aidera à écrire son meilleur roman.

Le soir, dans un théâtre Victoria Eugenia bondé, le festival a récompensé Richard Gere, avec un prix honorifique "Donostia" pour sa carrière, alors que son dernier film The Hoax est présenté à Zabaltegi. L'acteur américain, né en 1949 à Philadelphie, était accueilli en vraie star par des centaines de fans. Ravi, il n’en a pas moins déclaré qu’il se sentait un peu jeune pour une telle distinction alors "que j’ai l’impression de n’être pas arrivé à la moitié de mon parcours".

Dans un anglais non traduit, la plupart des spectateurs n’ont rien pipé mais étaient subjugués par le pimpant (presque) quinqua.Le Kursaal était également en émoi et les deux conférences de presse bondées. C’est à cette occasion que Paul Auster a déclaré sa philosophie de vie : "L’art c’est comme le sexe, si tu n’es pas relax, tu ne peux pas jouir".C’est ce que lui dit sa femme, a-t-il expliqué, en réponse à la question "êtes-vous sensible aux critiques?" Comme écrivain ou comme cinéaste, le président du jury de Zinemaldia, insiste sur la solitude du créateur et la nécessité de suivre son chemin sans se préoccuper des appréciations excessives. "Et si vous deviez critiquer votre dernier film ?" "Heureusement, il n’est pas en compétition, mon job, ici c’est de juger les films des autres, à chacun son boulot !" "D’ailleurs je n’ai vu aucun de vos films, mais l’¦uvre de vous que je préfère, c’est votre fille, ici présente!" le provoque une sorte de Fogiel en costard échappé de l’émission nocturne espagnole Caiga Quien Caiga.

Ecrivain en panne

Il est relax Auster. Il est entouré de sa superbe fille Sophie Auster, qui a hérité les yeux verts de son père, et d’Irène Jacob, toutes deux interprètes du film. L’auteur de Léviathan (1993) et de Brooklyn Follies (2005), s'est inspiré de l'un de ses romans, Le livre des illusions, paru en 2002 pour tourner ce film au Portugal. "Je voulais faire une histoire sur un homme qui écrit une histoire sur un homme qui écrit une histoire".Petit budget, et un producteur qui l’a laissé libre.

Richard Gere, le héros de The Hoax, du réalisateur Lasse Hallström incarne, lui aussi, un écrivain. En panne d’inspiration, acculé par les dettes et qui monte une arnaque pour ramasser gros : les mémoires exclusives de Howard Hugues, complètement bidonnées.

Si pour Auster, il s’agit d’une réflexion sur le processus de création, un film d’écrivain, onirique avec un personnage détaché de vulgaires préoccupations. Celui campé par Gere, totalement obsédé par le fric, tout à son délirant projet, ne jouit pas beaucoup. Le spectateur non plus d’ailleurs. L’acteur défend le film: "ce qui m’a intéressé dans le scénario, c’est qu’il traite du mensonge à tous les niveaux, il se situe au moment du Watergate, et démontre que tous, autant que nous sommes, pouvons être complices d’une grande tromperie". En chair et en os, le beau Richard est un mec cool. Il se lève pour faire la bise à une journaliste aphone, demande de l’aide pour se servir du thé vert, oublie son casque, fait répéter les questions en s’excusant "c’est le jetlag !" Il a grandi en Pennsylvanie, a appris la musique, à danserŠ

Faut-il boycotter les jeux olympiques de Pékin ? "Non, il faut permettre à la Chine de s’ouvrir sur une ère nouvelle". Il parle de son engagement, bouddhiste depuis 35 ans : "J’ai un bel environnement, ma famille, mes maîtresŠ"

Va-t-il parler du Tibet libre ce soir ? "Je n’ai pas préparé de discours", évoque le combat des sandinistes, la situation des droits de l’homme. Modeste, il se sent petit à côté des stars de cinéma de son enfance et déclare : "Par moments, je me surprends à me demander ce que je vais faire quand je serai grand". Un débarquement américain d’intérêt.



Quatre mois, trois semaines et deux jours, grand Prix Fipresci
4 Luni, 3 Saptamini si 2 Zile (4 mois, 3 semaines et 2 jours), le film de Cristian Mungiu qui a remporté la Palme d’Or au Festival de Cannes, a été élu meilleur film de l’année lors du vote pour le Grand Prix Fipresci. 248 membres de la Fédération Internationale de la Presse Cinématographique ont participé à ce vote, largement remporté par le film roumain. Le Grand Prix Fipresci a été remis lors de la soirée d’ouverture de Zinemaldia. Le Grand Prix Fipresci du meilleur film de l’année, remis depuis 1999 au Festival du Film de San Sebastián, et créé pour distinguer le cinéma le plus audacieux, original et personnel, a été attribué dans le passé à quelques-uns des réalisateurs les plus novateurs du moment comme Pedro Almodóvar, Kim Ki-Duk ou Jean-Luc Godard, entre autres. Quelques-uns des films les plus remarqués ou primés dans les principaux festivals internationaux constituent la section "Zabaltegi - Perles" du Festival. Des films récompensés par les jurys ou lauréats de la critique internationale aux festivals de Sundance, Berlin, Cannes ou Locarno offrent un panorama du cinéma de l’année.


 
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