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Olentzero n’est pas un "père noël basque"
·Claude Labat sort une traduction de son livre Olentzero, où il revient sur la vraie origine de ce mythe de l’histoire basque
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Olentzero, le charbonnier qui ranime les braises du soleil, livre-conte illustré de et par Claude Labat est enfin disponible en langue basque. Cette suite éditoriale est logique, au vu de l’intérêt croissant que suscite à nouveau ce personnage si important de la mythologie basque. Le travail de Claude Labat se devait d’être accessible aux bascophones notamment parce qu’il revient sur l’histoire du fameux charbonnier, bien avant que l’église catholique ne s’en empare et n’en donne une nouvelle version. Une église qui fait du charbonnier des montagnes le porte-parole de Dieu, le messager du Messie pour la fin d’année, un "mix" entre les rois mages et le Père Noël. Claude Labat résume bien l’image actuelle du mythe, "c’est un personnage connu mais aux origines trop méconnues. Beaucoup le voient, à tort, comme l’annonciateur de la naissance de dieux. Or c’est faux, il est celui qui annonce la lumière, le renouveau du solstice d’hiver."
Celui qui annonce le solstice
Il est celui qui à l’époque du "peuple d’avant", lorsqu’il travaille seul et loin dans la forêt, voit le premier arriver le changement de temps, les jours s’allonger. Il descend alors annoncer la bonne nouvelle d’une renaissance prochaine. De la montagne à la plaine, de la nuit à la lumière, l’arrivée du célèbre charbonnier est alors synonyme de fête et d’espérance.Avec ce livre, Claude Labat donne un nouvel éclairage pour cerner ce personnage de la culture basque. L’auteur, qui a mené une passionnante enquête vers la source du mythe et de nos rites païens, est sans aucun doute le mieux placé pour redonner à l’Olentzero son image originelle, celle d’un charbonnier aux valeurs humanistes, porteur de bonnes nouvelles et d’espoir. Ce livre est bien plus qu’un livre pour enfants, il s’adresse à tous ceux qui croient "au retour du soleil. L’astre dans la légende d’Olentzero symbolise à merveille aujourd’hui le retour de la justice, d’une société plus humaine, d’une société solidaireŠ". Le rite d’Olentzero arrive au milieu des festivités de Noël, cela prête à confusion, et beaucoup voient en lui un "Père Noël basque" distributeur de cadeaux. C’est aussi pour éloigner la légende de cette dérive mercantile que Claude Labat a écrit ce livre, "sortir de ce consumérisme qui entoure la période de Noël et revenir à l’essentiel. Olentzero est le personnage qui symbolise le mieux ce changement".
Des traits adoucis
Habituellement, on présente Olentzero sous les traits d'un personnage un peu grotesque qui fait son apparition la nuit de Noël. C'est un individu sale, noir (recouvert de charbon), il a une grosse tête, il est glouton, ivrogne, sot, il fume la pipe et tient une hache ou une faucille à la main. Il descend dans les maisons par la cheminée, mais ne distribue pas de cadeaux ; au contraire, on éloigne les enfants pour qui il n'est pas un bon exemple. Claude Labat, auteur des illustrations, a lui décidé de moderniser l’image du personnage, "sortir de l’iconographie traditionnelle pour parler aux jeunes d’aujourd’hui". Fini donc les rondeurs, place à un Olentzero longiligne. Fini aussi l’entourage noir du personnage, place aux couleurs pastelles. Du coup, Olentzero fait moins peur, mais cette nouvelle image du personnage est plus en accord avec le message positif qu’il porte.
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