15 juin 1886 il y a 120 ans :
Fêtes à Cambo : Dimanche, jour de Pentecôte, il a plu du matin au soir. Le ciel, gris, maussade, est resté couvert comme un grand d’Espagne. Lundi, le temps s’est subitement éclairci, et de nombreux visiteurs ont pris la route de Cambo. La partie de pelote annoncée n’a pu avoir lieu par suite du mauvais état de la place. Pour se dédommager, la foule a emboîté le pas derrière l’excellente fanfare St-Laurent, et c’est aux sons d’une marche vibrante qu’elle s’est engouffrée à sa suite sous les magnifiques allées de l’établissement, où l’attendait la distraction toujours très goûtée du jeu des canards. Après une longue heure d’efforts, de prouesses, de miracles d’équilibre, huit de ces volatiles, alignés comme des tambours du régiment de Préobajinski, le cou tordu, pendaient tristement le long d’une corde, dont les bouts étaient attachés aux deux rives de la Nive : spectacle terrifiant qui rappelait vaguement et de loin la terrible légende de Pés de Puyane ! Dans l’après-midi, l’animation a été non moins considérable, et les réjouissances inscrites au programme : mât de cocagne, courses aux cruches, aux ânes, etc., ont eu lieu en présence d’un nombreux public. Un feu d’artifice devait être tiré le soir ; mais il a plu, et force a été aux organisateurs de renvoyer cette distraction pyrotechnique à une date ultérieure.
|