Le Tribunal correctionnel de Paris a condamné hier sept citoyens basques à des peines d’un à dix ans de prison dans le cadre d’une affaire instruite à la suite de l’arrestation en décembre 2002 de neuf membres présumés de l’organisation armée ETA. Une opération de police franco-espagnole avait conduit à l’arrestation de neuf personnes dans le sud des Landes, ainsi qu’à Arcachon, Tarbes, Pau et Lourdes, dont Ibon Fernandez Iradi, dit Susper, qui s’est évadé peu après du commissariat de Bayonne.

Sept d’entre eux ont été jugés à partir du 15 mai à Paris, alors que Ibon Fernandez Iradi et sa compagne, Beltzane Obanos, seront jugés prochainement dans le cadre d’un autre dossier, le juge de l’instruction ayant décidé de dissocier l’affaire.

Avec son jugement, le Tribunal accepte en partie la demande du Parquet qui avait requis le 25 mai dernier une peine de trois ans de prison dont deux avec sursis contre la jeune Bas-Navarraise Ihintza Oxandabartaz, accusée de "collaboration avec une association de malfaiteurs" et qui a comparu libre au procès. La Cour l’a condamnée à deux ans de prison dont un ferme et lui a signalé que le juge des libertés et de la détention lui communiquera "les modalités d’accomplissement" de la peine.

Concernant les six autres accusés, originaires du Pays Basque sud, le Tribunal les a condamnés à des peines d’entre six et dix ans de prison: 10 ans contreBalbino Saenz, 9 ans contre Josetxo Otegi et Josu Ginea, 8 ans contre Naia Zurriarain et Iker Heredia, et 6 ans contre Joana Nuñez. Le Tribunal, qui a jugé les six prévenus "coupables de toutes les charges", les condamne par ailleurs à l’interdiction définitive du territoire.