Les résultats parlent d’eux-mêmes. La lourde défaite infligée à Patrick Oçafrain en quarts de finale du Super Prestige (40-20) n’est pas passée inaperçue chez les pilotazale. Et si le champion en titre n’a pas été en mesure de tenir son rang lors des quarts de finale, Sébastien Sorhuet, lui, ne s’est pas posé de questions inutiles. En l’espace d’une partie, l’avant de Biriatou a revendiqué son potentiel pour les joutes individuelles. À tel point que, demain après-midi (17 heures, trinquet Garat), le Labourdin héritera logiquement du statut de favori à l’occasion de la première demi-finale contre René Muscarditz. Une progression qui s’inscrit toutefois dans la suite logique de ce que Sorhuet a montré depuis son passage chez les indépendants. Le jeune Biriatuar est en fait appelé à devenir un élément incontournable du circuit Elite Pro.

Pour autant, à la veille de son rendez-vous garaztar, Sébastien Sorhuet ne veut surtout pas entendre le qualificatif de favori face à René Muscarditz : "Pas du tout" affirme-t-il presque timidement, "je suis toujours outsider. Muscarditz a déjà gagné à quatre reprises là-bas, ce sera lui le grand favori" rajoute-t-il.

Une chose est sûre, le Biriatuar a déjà affiché son potentiel pour le tête-à-tête, son adversaire ferait bien de s’en méfier : "C’est vrai que cette année j’ai enfin eu la possibilité de pouvoir préparer consciencieusement ce tournoi, chose que je n’ai pas pu faire par le passé" et les résultats ne se sont pas fait attendre. Le pilotari n’est d’ailleurs qu’à moitié surpris de sa prestation : "Je savais que je pouvais faire quelque chose en tête-à-tête. Déjà en championnat, j’avais tenu tête à Oçafrain, là je confirme". Pourtant, Sébastien garde les pieds sur terre. Il n’hésite pas à émettre un bémol à sa victoire sur Oçafrain "Oçafrain n'a pas évolué à son niveau habituel, ça change la donne. Moi, j’ai pu jouer en avançant, la réussite m’a souri, et tout devient plus simple par la suite".

Face à René Muscarditz, le Labourdin sait qu’il va falloir appliquer les grandes consignes du tête-à-tête : "en individuel, il n’y a pas de formule magique. Il faut bien buter, serrer le jeu à gauche et finir le point quand l’occasion se présente". L’autre demi-finale (lundi à 17 heures) s’annonce tout aussi indécise. Deux spécialistes du tête-à-tête Ezcurra II et Etcheto en découdront sur une place en finale.