Osasuna mettra ce soir à l’épreuve sa place de leader face à une des meilleures équipes d’Europe qui se dit par contre en pleine crise depuis le départ de son entraîneur brésilien Luxemburgo . "Le Real Madrid en crise ?" s’est exclamé étonné Patxi Puñal, avant de répondre aux journalistes : "Le Real est quand même troisième de la Liga, alors la crise est relative". Preuve que ces deux équipes n’ont pas l’habitude de jouer dans la même cour. Avec 34 points et co-leader de la Liga, Osasuna a réalisé le meilleur parcours de son histoire, le Real Madrid en revanche, avec six longueurs de moins (28 points) et troisième derrière Barcelone et Osasuna est submergé dans une profonde crise identitaire où l’on remet en question la politique de recrutement qui consiste à "acheter" les meilleurs joueurs du monde.

On comprend mieux pourquoi les Basques se préparent à un test grandeur nature au Santiago Bernabeu. En effet, les Navarrais verront réellement de quoi ils sont capables. Forts de leurs 7 victoires consécutives à l’extérieur, les hommes de Javier Aguirre ont raison de se méfier de l’adversaire blessé dans son amour-propre. Le propre coach en est parfaitement conscient. Selon Aguirre, "le Santiago Bernabeu est toujours un stade difficile. Si on ne joue pas bien on prend quatre buts". Des déclarations tranchantes mais lucides de la bouche d’un entraîneur qui insiste sur le maintien.

Cela dit, le Mexicain n’est pas le genre à baisser les bras avant d’avoir tout donné : "on sait que le Real à domicile veut toujours la victoire, mais nous, on fait ce déplacement avec le moral au beau fixe. On respectera l’adversaire, mais on jouera sans complexes".