Vitrines de Noël et chaussées défoncées font rarement bon ménage et si les rues s’égayent dans le centre de Biarritz, les commerçants grondent. En guise de mythe enchanteur, Noël est en chantier dans le centre-ville, notamment sur la place Clémenceau et la zone de l’hyper centre, promis à 8000 m2 de pavage. Comme l’an passé à Bayonne, les boutiquiers craignent que la douce mélodie du tiroir-caisse ne soit perturbée par le bruit du marteau-piqueur et tambourinent à titre préventif à la porte du sénateur-maire en brandissant une pétition et en implorant la trêve des confiseurs. Message reçu par Didier Borotra qui déclare la trêve de Noël et estime que "tout le monde doit faire un effort" en assurant que "la ville fera cet effort". Pas de baguette magique en vue pour autant, et si le maire de Biarritz répond globalement positivement aux requêtes des commerçants, en promettant également un effort d’animation, de communication et d’augmentation du stationnement, il rappelle qu’on aura beau égayer la place Clémenceau, elle restera un chantier. Un chantier, disons, "mis en lumière". Car pas question de suspendre les travaux lorsque la priorité municipale reste le respect des délais. Comme prévu, le chantier devrait être achevé le 15 juin, mais cette marche forcée promet contraintes et désagréments. Et déjà, si le chantier s’arrête du 24 au 31 décembre, Didier Borotra explique que c’est d’abord le fait des entreprises qui se mettent en vacances.

Une semaine de répit, donc, pour les Biarrots, dans ce qui restera un chantier mais illuminé, avec ses passages piétons dodelinant au milieu des tranchées.C’est déjà une réponse aux Œquémandages’ pétitionnaires des pointilleux margoulins qui veulent dans la foulée un allégement de la Taxe professionnelle, la gratuité du stationnement et la mise à disposition d’une centaine de places de parking sur le plateau supérieur de la poste.Un marchandage serré que le premier magistrat négocie point par point.Aux 150 signataires de la pétition, il répond point par point.Non à l’allégement de la taxe professionnelle, et même "légalement non" explique Borotra en expliquant que la taxe est perçue par la Cabab et que sa recette est garantie par l’État qui serait contraint de mettre la main à la poche.Or tout le monde sait que cette dernière est trouée.Pour le stationnement, le maire promet d’en négocier la gratuité du 17 au 24 décembre avec les commerçants, mais reste dubitatif.Selon lui, c’est à la demande des commerçants que cette gratuité avait été supprimée.Enfin, l’ouverture de 100 places supplémentaires sur le plateau de la Poste devrait être accordée pour 15 jours.