C’est rare en football, mais les joueurs de l’Alaves (D2) ne pouvaient pas laisser passer cet épisode. Autour de leur capitaine Astudillo, les footballeurs de Vitoria-Gasteiz ont fait bloc pour dénoncer fermement les propos tenus par leur président Dmitry Piterman contre Lluis Carreras, un des joueurs de l’équipe une. À l’origine du conflit, des injures de bas étage proférées par l’Ukrainien, des insultes dont le contenu n’arrive pas à la cheville de celles débités par Materazzi à Zidane en finale de la Coupe du Monde. Et de loin.

"Notre partenaire a subi un traitement humiliant de la part du président" a commenté le capitaine Astudillo au nom de tous les joueurs, "on ne peut pas laisser passer cette situation". Astudillo a également précisé que les joueurs feront tout leur possible pour que cette situation n’influe pas sur le plan sportif puisque l’Alaves affronte Las Palmas cet après-midi.

Loin de s’excuser auprès du joueur, et ne donnant pas la moindre importance à la réaction de toute une équipe, le président de l’Alaves s’est réaffirmé dans son attitude : "Je me suis peut-être trompé sur la forme, mais pas sur le fond" a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, "si des actes d’indiscipline se reproduisent, j’adopterai la même attitude" a-t-il confirmé.

Les faits ont démarré vendredi dernier lorsque l’entraîneur Txutxi Cos annonçait la présence de Carreras dans le groupe qui se déplacerait à Gijon, ce à quoi le joueur a répondu qu’il irait "parce que je suis un professionnel", mais que le coach est un "incompétent".

Des paroles qui ont déclenché une mise à l’écart du joueur avec effet boule-de-neige et le résultat que l’on connaît aujourd’hui.