Tout le monde a vu la mer ici. Cependant, dans les quartiers nord de Bayonne, tout le monde ne va pas forcément à la plage. Du côté de la Maison de la vie citoyenne de Saint-Etienne on se démène pour varier et enrichir les activités proposées toute l’année. Mais "comme partout, il est difficile de faire participer les gens, même si nous avons un groupe d’habitués". Si nombre de foyers sont partis passer l’été dans les familles au Maghreb ou au Portugal, d’autres demeurent.

Marie-Jeanne Oxoteguy souligne le même enjeu. Responsable de l’association ATD, elle indique qu’une famille n’a participé à la sortie organisée [c’est l’une des deux activités estivales d’ATD] aux gorges de Kakueta en raison du coût, même s’il était relativement faible. Mais les motifs ne sont pas qu’économiques. "Quand les gens sont mal, ils ont tendance à se refermer, à rester chez eux".

Semaine de l’avenir partagé

Marie-Jeanne Oxoteguy se réfère au fondateur de son mouvement Joseph Weresinski pour expliquer le but de cette semaine qui s’achève vendredi avec une présentation de tout ce qui aura été réalisé dans les divers ateliers: "Le principal moyen pour sortir de la misère c’est la culture" dit-elle.

La "Semaine" à Habas est organisée de sorte que tout le monde puisse la voir, que quiconque puisse venir et apprendre quelque chose. Améliorer l’estime de soi en démontrant que "l’on peut acquérir des savoirs", "partager ce savoir", et troisième fonction de la manifestation, "changer le regard porté". ATD vient en aide à une vingtaine de familles avec une dizaine de bénévoles. Sauf dans ce genre de manifestation où l’association fait appel à des bonnes volontés extérieures, pas forcément habituées à venir dans les quartiers.