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Le JPB > Pays Basque 2005-08-11
La mission d’enquête se met en route pour l’obtention du statut de calamité agricole
·La Chambre d’agriculture avait invité le préfet hier à Baigorri pour souligner l’urgence de la situation

Comme pour contrarier les débats, une forte pluie s’est abattue hier sur Baigorri à l’heure où les membres de la Chambre d’agriculture des Pyrénées Atlantiques s’apprêtaient à souligner les conséquences désastreuses de la sécheresse sur les exploitations. Ces quelques gouttes n’ont pas pour autant suffi à contredire la situation décrite par les éleveurs comme Jean-Michel Anxolabehere, qui accueillait le préfet, les élus et la presse sur la ferme Katalina.

"L’état des parcelles, des estives et des stocks fourragers est dramatique", a commenté le baigorriar. Sa préoccupation est double. D’une part, la situation de ses récoltes de foin va le conduire à acheter beaucoup plus de fourrages qu’habituellement, pour 6000 à 7600 euros de plus selon ses estimations. Des fourrages plus rares et plus chers qu’à l’accoutumée, du fait de la sécheresse. D’autre part, le climat joue sur la santé de son cheptel qui présente déjà des signes d’amaigrissement. Cet état corporel augmente les risques d’avortement ou de faible fertilité.

Comme tous les éleveurs de montagne, Jean-Michel Anxolabehere ne peut pas non plus compter sur les estives. "La hauteur d’herbe correspond à celle d’un mois d’octobre", souligne-t-il. Octobre c’est d’ailleurs la date à laquelle il descend habituellement ses brebis. Cette année, l’éleveur projette de les rapatrier dès la fin du mois d’août. Les vaches, elles, sont déjà descendues.

Selon les chiffres de la chambre consulaire, en terme de pluviométrie, 2005 est l’année la plus sèche depuis 60 ans. Sur le secteur de Baigorri, il a plu pour l’instant moins de la moitié des précipitations de 2003. "Toutes les exploitations du coin, qui sont déjà d’un équilibre très fragile, sont dans la même situation que moi", a lancé Jean-Michel Anxolabehere à l’adresse du préfet Marc Cabane. Avec ses collègues de la Chambre d’agriculture, il a souligné l’urgence de la situation et la nécessité d’aider financièrement toutes les exploitations.

"Nous allons nous attacher à conduire efficacement le dossier de demande de reconnaissance de calamité agricole", a répondu le préfet Marc Cabane. Il a ajouté qu’il allait mettre en place "dès demain" la mission d’enquête chargée de constituer le dossier. "Le SUAT (Service d’Utilité Agricole Territorial) Pays Basque et le SUAT Béarn seront les experts qui y collaboreront", a-t-il ajouté. "Avec les deux SUAT, nous allons réussir un travail mieux adapté au territoire", a argué le préfet.

Euskal Herriko Laborantxa Ganbara ne sera pas l’un des experts comme l’avait souhaité ELB. "Je serais très heureux qu’ELB participe au travail d’expertise via sa présence au SUAT Pays Basque", a déclaré Marc Cabane. Pour plus d’efficacité, il a aussi suggéré que le dossier de reconnaissance de calamité agricole soit scindé, avec la présentation dans un premier temps, de la situation de l’élevage, déjà mesurable puis de celle des cultures, quand la récolte du maïs aura permis de chiffrer les pertes.

La Commission Nationale de Calamités Agricoles se réunit le 6 octobre prochain. Il faut donc que le dossier du Pays Basque et du Béarn s’envole vers Paris à la mi-septembre.


 
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