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Le JPB > Pays Basque 2005-08-11
Féministes et élus dénoncent les "propos sexistes" de Jean Grenet
·Mouvements féministes et élus ont réagi hier aux "propos sexistes" de Jean Grenet

"Je dis simplement que quand on se met en string et torse nu à 3h du matin, on a plus de chance de se faire violer".Ces propos, tenus lundi par le député maire de Bayonne lors de la conférence de presse de bilan des fêtes de Bayonne, a suscité l’indignation de nombreux élus, partis politiques et mouvements féministes.Hier matin, quatre collectifs étaient réunis devant la mairie de Bayonne pour dénoncer "ces propos sexistes limite incitatifs" et inviter le maire à "retirer des propos qui n’auraient jamais du être prononcés à ce niveau de responsabilité".Pour Maider Etxoan, représentant le collectif contre les violences sexistes, créé à Bayonne il y a un peu plus d’un an juste après le viol d’une lycéenne au Petit Bayonne, le discours du député-maire est "extrêmement grave"."Le viol est un crime", rappelle la jeune femme, et "chacun sait qu’il y en a tous les ans aux fêtes".Or, poursuit Maider Etxoan, "le maire tient des propos permissifs dans une ambiance de fête où tout est permis". Surtout, rappelle le collectif qui mène campagne pour la deuxième année consécutive contre les violences sexistes aux fêtes de Bayonne, "que le problème de la sécurité des femmes ne se fait jamais entendre pendant les fêtes".

Responsabilité

"Le maire en appelle à la responsabilité de chacun, et nous à la responsabilité du maire" clame Maider Etxoan en appelant Jean Grenet "à rectifier le tir" et à "s’excuser auprès des femmes qui ont été victimes de viol".

Parmi la cinquantaine de personnes rassemblées devant la mairie à l’appel de Bilgune feminista, le collectif des femmes en Pays Basque, le collectif contre les violences sexistes et Emazteek Diote, deux élus de l’opposition municipale se sont également prononcés.Martine Bisauta a évoqué le travail de la mairie pour une meilleure tenue des fêtes, affirmant que "là on est à contre courant".L’élue de Bayonne capitale, qui voit dans les propos du maire un "encouragement par un homme politique", a déploré que "quand on rigole avec ça, malheureusement on participe".L’élue de Baiona Berria Xabi Larralde a pour sa part trouvé "anormal que ce type d’agression soit ainsi relégué à un second plan" et a souhaité "un débat sur les fêtes plus en profondeur".

Pour leur part, les Verts du Pays Basque se sont dit "choqués par la légèreté de la formule" dans un communiqué de presse.Le parti écologiste a demandé "une réponse plus nuancée, plus pédagogique et surtout plus responsable de la part du premier magistrat de la cité bayonnaise, dont les fêtes sont connues dans le monde entier".De même, la fédération socialiste des Pyrénées Atlantiques et la section socialiste de Bayonne ont jugé "aberrant que le maire de Bayonne tente par ses déclarations de justifier l’injustifiable".A l’unisson, l’ensemble des réactions portaient hier sur la "culpabilisation des victimes"."Continuer à accréditer l’idée qu’une femme victime de viol est d’abord coupable de l’avoir provoqué n’est pas acceptable" résumait le Collectif des femmes en Pays Basque.

Archaïsme

"De telles assertions d’un archaïsme teinté de populisme sont de nature à culpabiliser les victimes de ces actes odieux, tout en dédouanant les criminels en puissance" jugeaient pour leur part les socialistes. "Un appel au crime" pour le collectif des femmes en Pays Basque qui se désole que "les mentalités évoluent doucement" et espère que Jean Grenet "saura tendre la main et venir discuter de la sécurité des femmes pendant les fêtes".Coïncidence, le premier magistrat de la ville est justement passé à quelques mètres du rassemblement, sous les sifflets.Interrogé, Jean Grenet n’a pas souhaité s’exprimer sur un sujet qu’il qualifiait un peu plus tôt de "stupide et infondé" et de "tempête dans un verre d’eau" pour justifier son refus de communiquer auprès de confrères journalistes. Retournant à ses occupations à la mairie, le député maire a simplement lancé : "il y en a qui ont besoin de se sentir exister".


 
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