Françoise Côme / Collectif des femmes en Pays Basque
« Ce qu´a dit monsieur Grenet est un appel crimev »
Françoise Côme représentait hier le Collectif des femmes en Pays Basque, résurgence du Mouvement de libération de la femme (MLF) récemment dynamisé par le passage à Bayonne de la Marche mondiale des femmes. Pour elle, les propos de Jean Grenet sont d’autant plus "choquants" qu’ils proviennent d’un député maire "qui a en charge la ville".Ils ramènent à "un discours qu’on entendait il y a cinquante ans". Des propos qui constituent pour elle un "appel au crime" et dont elle espère plus que des excuse de la part de Jean Grenet, un "autre regard de sa part sur la situation des femmes pendant les fêtes de Bayonne".
Comment qualifiez-vous les propos du maire ?
Je les trouve pour le moins choquants, surtout venant de Monsieur Grenet qui est quand même député maire, qui a la tâche de protéger les populations, et donc les femmes, de tenir ce genre de propos inacceptables. On se retrouve encore dans la situation où c’est la femme qui l’a bien cherché, et où la femme, qui est la victime, devient la coupable. Ce qu’a dit monsieur Grenet est un appel au crime. Il dit en d’autres termes "messieurs, quand elles font ça ne vous gênez pas, c’est qu’elles le veulent bien". Et ce discours qu’on entendait il y a cinquante ans, on l’entend encore en 2005. Dans une brève de comptoir, au café du commerce, je le conçois, et je n’ai rien contre les cafetiers. Mais de la part d’un monsieur qui est député maire, qui a en charge la ville, les femmes comme les hommes, c’est un discours inacceptable.
Vous réclamez des excuses ?
Je ne sais pas. Les excuses peuvent être parfois formelles et alors ne servent pas à grand chose. Au-delà des excuses, il est plus important que monsieur Grenet accepte de rencontrer ces femmes qui étaient là aujourd’hui pour discuter de cela. Les excuses peuvent être un geste symbolique. Pourquoi pas? Mais ce n’est pas assez en tout cas. Il faut qu’il y ait un autre regard porté de la part de monsieur Grenet sur ce qui s’est passé et sur la situation des femmes pendant les fêtes de Bayonne.
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