Gara: Latest news - Printed edition  |  Le Journal |  Documents
 
EUS | ES | FR | ENG
 » PRINTED EDITION
  - Index
  - Sujet à la une
- Basque Country
- Local
- Opinion
- Culture
- Sports
 » DOCUMENTS
 » Hemeroteka
Le JPB > Sports 2005-08-11
Mondiaux 2005
Jamaïque, île de sprinteurs
·L’île chère à Bob Marley fournit, année après année, des athlètes capables de concurrencer la puissance des Etats-Unis en sprint

La Jamaïque, popularisée par les rythmes chaloupés du reggae de Bob Marley, est surtout une terre bénie de sprinteurs, dont beaucoup s’illustrent aux Championnats du monde d’athlétisme à Helsinki. Michael Frater, 22 ans, et Veronica Campbell, 23 ans, ont déjà conquis les médailles d’argent sur 100 m, alors que les perspectives de victoires sont importantes sur 200 m, encore avec Campbell, championne olympique de la distance, et le jeune prodige Usain Bolt, qui aura 19 ans le 21 août.

Le cadre aurait été parfait si Asafa Powell, détenteur du record du monde du 100 m (9.77) depuis le 14 juin dernier à Athènes, avait participé aux Mondiaux. Mais une blessure aux adducteurs droits l’a privé du rendez-vous majeur de la saison.

A peine plus grande que la Corse (10.991 km2), et avec seulement 2,7 millions d’habitants, l’île parvient génération après génération à concurrencer directement la puissance américaine en sprint.

"Nous avons faim de succès en Jamaïque, donc nous allons continuer à nous améliorer", a déclaré Frater à l’issue de la finale du 100 m des Mondiaux. L’athlétisme reste, dans les Caraïbes, un des plus sûrs moyens d’échapper à des conditions de vie pour le moins difficiles.

Les qualités physiques (notamment celle des fibres musculaires révélées par de récentes études) des Caribéens et le système britannique des "colleges" constituent, selon un journaliste de Kingston, la clé de voûte des succès.

"Colleges"

Trois grands établissements (Kingston, Camperdown, Calabar) regroupent les meilleurs éléments et les championnats des écoles donnent lieu à des luttes acharnées en présence d’un public nombreux. Chaque "college" se prévaut de la notoriété de ses anciens élèves pour attirer les futurs champions.

En l’absence d’un système universitaire efficient, l’attraction vers les Etats-Unis est forte. Powell est un des rares champions à y avoir résisté pour la plus grande fierté du président de la Fédération jamaïquaine d’athlétisme (JAAA). "C’est la preuve qu’on peut produire des athlètes de valeur mondiale sans passer par les Etats-Unis", remarque Howard Aris.

Les difficultés économiques ont obligé nombre de Jamaïcains à émigrer. C’est pourquoi la colonie des grands champions originaires de l’île est impressionnante : Linford Christie, Colin Jackson, Donovan Bailey, sans parler du pestiféré Ben Johnson et de la double championne du monde de la longueur (sous les couleurs italiennes) Fiona May.

La Jamaïque produit aussi de remarquables athlètes en sauts, comme James Beckford (vice-champion du monde en 1995 et argent olympique l’année suivante), et sur les haies.

Mais c’est surtout sur 400 et 800 m, après la seconde guerre mondiale, que l’île révéla son potentiel athlétique avec des champions de légende comme Arthur Wint, ancien pilote de la Royal Air Force, Herbert McKenley et George Rhode.

Autant de noms qui ont fait rêver l’immense (1,96) Bolt, décidé à se caler dans leur foulée.


 
Print
...More news
Sujet à la une
En quête de confirmation
Culture
Ballet Biarritz revient avec le sang des étoiles
Pays Basque
La mission d’enquête se met en route pour l’obtention du statut de calamité agricole
Pays Basque
Le tournesol ferait l´affaire
Sports
Egoi Martinez rejoint Discovery
Pays Basque
Féministes et élus dénoncent les "propos sexistes" de Jean Grenet
  © 2006 Baigura | Contact | About us | Advertise