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Le JPB > Culture 2008-02-22
Shoah, baduzu ?
·Un exemple d’enseignement de la mémoire des camps d’extermination à l’heure d’une polémique

"Bling bling".Et voilà que la mémoire de la Shoah fait grand bruit depuis que le président français Nicolas Sarkozy a créé la polémique en souhaitant confier le souvenir d’un des 11 000 enfants français déportés à chaque élève de CM2.Un genre de Tamagoshi morbide qui indigne le corps enseignant, tant par son aspect obligatoire que responsabilisant. En marge de ce fracas mémoriel, et de l’image de corps décharnés que l’on déblaie au bulldozer, Stéphane Garin a choisi, à Tarnos, d’illustrer "l’Art et la Shoah", et surtout, d’aller "au-delà des images" (lire aussi le JPB de samedi).En présentant ce soir, à 20h, le film de Guillaume Moscovitz Belzec, ce jeune professeur de musique emprunte un chemin diamétralement opposé à l’itinéraire indiqué par l’intempestivité présidentielle. Car s’il appartient aux monuments de rappeler l’identité des enfants morts aux camps, il appartient à l’histoire d’en enseigner les causes, les mécanismes qui ont conduit à cette extermination massive, c’est-à-dire la négation justement de ces êtres en tant qu’identités. Stéphane Garin est sur ce fil, puisqu’il a choisi un film rare qui "porte l’idée du négationnisme".

L’histoire du camp de Belzec est presque oubliée dans celle de la Shoah. Ce camp exemplaire, minuscule, n’avait pas de lieu de vie et ne servait qu’à l’extermination massive.Train direct vers les douches.Or les nazis l’ont détruit, pour en effacer toute trace, dès les premiers mois de l’année 1943. A part Rudolf Reder, décédé à la fin des années soixante et Chaïm Hirzmann, mort assassiné à Lublin au lendemain de la guerre, personne n’est revenu du camp d’extermination de Belzec pour témoigner.Et les voisins de l’époque ont toujours feint de croire qu’il s’agissait d’une honnête exploitation agricole en dépit de funestes fumées noires qui s’en échappaient. Guillaume Moscovitz, qui sera présent à Tarnos ce soir, a voulu filmer les séquelles de cet effacement, parce qu’il faisait partie du plan de l’extermination du peuple juif et de tout un tas d’indésirables. Il a filmé les arbres et la terre de ce camp avant qu’un mémorial ne l’écrase, "une chape de plomb immense entourée d’un parcours de 5 minutes chrono" se rappelle Stéphane Garin. Comme quoi la mémoire ne gagne pas toujours à être contrainte.


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