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Le JPB > L'opinion > Courrier des lecteurs 2007-09-01
La tradition française de l’hôpital

Autour de 500 000 patients/jour, 21 millions d’appels aux Samu/an et 13 millions de visites aux urgences: des chiffres bruts de la santé en France, d’une tradition très française !

Dès l’été 2002 une grande réforme considérée d’importance comme la précédente de 1958, dite Réforme Débré, coordonne autour du sigle GCS (Groupement de coopération sanitaire), la politique commune (publique et privée) des hôpitaux français.

Modifiant le financement hospitalier en renonçant au système de l’enveloppe globale, au bénéfice d’une tarification à l’activité, et un équilibre respectant les activités d’intérêt général non tarifables (MIGAC), la logique même d’une telle harmonisation pose de nouvelles bases du fonctionnement hospitalier. La réforme hospitalière 2007 s’accompagne en sus, d’investissements (plan hôpital 2012) qui ont modifié le paysage public des Centres hospitaliers en cours !

Mais la réforme ne s’arrête pas avec le bâti, les équipes techniques et les harmonisations des professionnels qui préparent désormais les étapes suivantes pour répondre aux besoins des malades.

Un précédent révisé par le passé.

Dès le XIIe siècle pour les premiers hôpitaux en France, ce sont les congrégations religieuses, féminines souvent, qui ont inspiré la création hospitalière française : hospice, lieu d’hébergement et de réconfort, d’accueil et de soins pour les pauvres, les malades, les femmes en couche, et les enfants abandonnés, on imagine "les chaos de misères accumulées en un même lieu", et livrés à la mission de la charité chrétienne des congrégationsŠ

Au XVIIIe siècle, la Révolution débaptise les établissements, l’Hôtel Dieu devient l’hospice d’Humanité, l’hospice de la Charité, devenu hospice de la Vieillesse et de l’Adolescence, et pour "les aliénés" en langage de l’époque se crée l’hospice des insensés, une façon somme toute moderne de spécialiser les services hospitaliersŠ

Séparer les malades des malheureux devenait une évolution sanitaire qu’une loi de 1893 va entériner officiellement en France, en distinguant hospices et hôpitaux, une étape nouvelle séparant le médical et le social, et que tout au long du XXe siècle de par les progrès avérés de la médecine et des techniques médicales ira vers une meilleure spécialisation : les CHU français sont la référence même de cette évolution.

Le social revient dans les attentes des patients. Ce nouveau défi, étape suivante du XXIe siècle revient à nouveau dans les préoccupations des professionnels. Certaines maladies modernes, le sida, l’Alzheimer, la psychiatrie ou les accompagnements des toxicomanes ne sont plus des solutions médicales exclusives.

L’accueil des jeunes mères, des lieux d’éducation à l’apprentissage de la maternité et bien souvent encore en d’autres parcours de la vie, représente des attentes récentes de la santé publique que certaines initiatives en faveur des écoles des parents cherchent à combler. Que dire encore du temps de la retraite et du bon vieillir, que jadis les pages de l’antiquité appelaient l’art de savoir bien mourir. Les soins palliatifs à eux seuls sont un défi majeur du temps qui vient, car, que servirait-il une telle abondance technique hospitalière si faisaient défaut l’humanité et l’intérêt commun qui les valorisent.


 
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