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Le JPB > Pays Basque 2007-09-01
Bil Ta Garbi et Terre verte ensemble dans la Creuse
·L’association de Charritte-de-Bas a réussi à faire organiser un voyage par le syndicat pour visiter un site de traitement par chaulage des ordures

L’association Terre verte a "réussi son coup". En obtenant que le syndicat mixte Bil Ta Garbi organise un voyage dans la Creuse pour se rendre sur un site de traitement des déchets à la chaux, l’association de Charritte-de-Bas voit son étude comparative entre le pré-traitement mécano-biologique et le traitement par chaulage avancer d’un grand pas.

Ce voyage, qui se déroulera mercredi prochain le 5 septembre, rassemblera une forte délégation constituée de tous les membres de la commission locale d’information et de surveillance, CLIS, et de nombreux élus : Lassale, Aguerre, Maitia, Mirande, Arhancet, Pedehonta, Domecq et Inchauspé.

Pour Laurent Etcheverry et Jean-Bernard Serbielle, le dossier sur le chaulage a pu avancer grâce notamment à "l’intervention du député Jean Lassalle" qui a "fait ce qu’il a pu pour impliquer les bonnes personnes et faire avancer ainsi le dossier". Ainsi, cette visite initialement prévue le 19 juillet dernier, et ajournée à la dernière minute, à Saint-Silvain-Bas-le-Roc dans la Creuse sur le site de traitement des déchets par chaulage du groupe Fayolle aura bien lieu.

La chaux mieux que le TMB ?

En jeu, prouver que le traitement à la chaux comporte bien plus d’avantages que le pré-traitement mécano-biologique (TMB) choisi en 2003 par les élus du syndicat. Et pour que l’équité soit respectée, la délégation devrait visiter sur le chemin du retour un centre TMB en Gironde.

Laurent Etcheverry et Jean-Bernard Serbielle profiteront du voyage pour remettre à tous les membres de la délégation sa propre étude comparative. Un document de 300 pages, annexes incluses, réalisé en relation avec des acteurs du territoire et plusieurs associations comme la FAPEN (protection de l’environnement et de la nature), l’ADISL, Aquitaine Alternative, Dany Dietman, professeur de Sciences de la Vie et de la Terre, ou encore ELB. Cette étude avait été demandée par les adhérents de l’association. Ces derniers étant "peu confiants quant à l’objectivité de l’étude officielle menée par Bil Ta Garbi", comme le dit Jean-Bernard Serbielle.

D’après les conclusions de l’enquête de Terre Verte, les principaux avantages du chaulage par rapport au TMB sont les suivants : "il faut 1 hectare dont 0,25 pour bâtir l’usine de traitement à la chaux contre 10 hectares pour la fosse nécessaire au TMB. Après traitement à la chaux 99% des déchets sont valorisés contre 77% avec le TMB. Un investissement de 5 millions d’euros pour la chaux contre 8 millions d’euros pour le TMB,...". "De toute façon, sur tous les points, le traitement à la chaux bat le TMB" tient à préciser Jean-Bernard Serbielle.

Avis réservé de l’ADEME

Il ne reste plus maintenant que la délégation partant pour la Creuse mercredi se fasse sa propre idée. Et même si Bil Ta Garbi a reçu un léger revers en étant "un peu forcé" d’organiser ce voyage, le syndicat n’a sans doute pas dit son dernier mot dans ce dossier.

D’autant plus que l’ADEME, qui fait partie du CLIS, délivre "un avis réservé" sur le chaulage des ordures ménagères dans un document datant de 2006. Le chaulage des boues de station d’épuration est une pratique courante depuis plus de 40 ans qui ne pose pas de difficulté majeure. En revanche, le retour d’expérience de l’ADEME, après plus de 15 ans de suivi d’opérations, révèle que le chaulage d’ordures ménagères est un procédé nouveau qui n’a pas encore fait ses preuves", précise le document.

Il n’existe aujourd’hui aucun site en activité qui utilise cette technique à la chaux pour les ordures ménagères. L’usine qui fonctionnera mercredi devant la délégation venue du Pays Basque n’est installée dans la Creuse que pour des tests. Elle sera ensuite démontée pour être remontée en Bulgarie où elle sera là-bas utilisée définitivement pour le traitement à la chaux des ordures ménagères.


 
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