Devoirs républicains pour les droits des homosexuels
·Gay Pride à Biarritz le 16 juin pour revendiquer l’égalité des droits
Ce n’est pas gai.Alors que du côté de Biarritz on s’apprête à célébrer une nouvelle Gay Pride samedi prochain, du côté des revendications des libertés homosexuelles, les droits piétinent. Certes, depuis la première prise de conscience collective, un mois de juin de 1969 qui marquait, aux États-Unis, le début de la bataille pour l’égalité des droits, les mentalités ont évolué, dans la société comme dans les milieux homosexuels concernés. Mais la "marche des fiertés" homosexuelles est encore longue pour obtenir ni plus ni moins que "les mêmes droits que chaque citoyen". Dans ce registre, il en va des discriminations liées à l’orientation sexuelle, aux familles homoparentales, des actes homophobes qui sont parfois relayés par les autorités de certains pays de l’Union Européenne comme la Pologne, ou de ce fameux projet du gouvernement français d’une Union civile qui remplacerait le Pacs ouvert à tous.Un statut spécifique dans lequel les homosexuels ont peur de se faire enfermer et dont ils regrettent qu’il soit contraire à "l’esprit de la République".
République en retard
"La République est en retard" confie Bernard Gachen en rappelant le principe de "liberté, égalité, fraternité".Le secrétaire de Lesbian & Gay Pride Biarritz regrette que cette République soit "en retard sur certains royaumes", à l’image de la monarchie parlementaire espagnole "qui ne s’est pas effondrée depuis que les homosexuels peuvent se marier".Contrairement aux propositions du nouveau président de cette République française concernant le statut des couples homosexuels lesquels continuent à réclamer l’ouverture du mariage pour tous la communauté homosexuelle revendique un "contrat universel" à l’inverse d’un "mariage homo"."On demande juste les mêmes droits que tout le monde" insiste Bernard Gachen en refusant d’être "traités de manière particulière". Dans cette attente, la Lesbian & Gay Pride reste ouverte à toutes les tendances politiques, à l’exception du FNjugé "homophobe", et continue chaque mois de juin sa marche de "fête et revendication".Deux thèmes qui ont l’habitude de se Œpacser’ au Pays Basque.Un mélange "manif fête" qui est "bien dans la culture du pays" reconnaît Bernard Gachen. Une façon d’élargir le champ de bataille puisque "la liberté qu’on nous donne, tout le monde en profite". Exemple avec le Pacs.
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