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Le JPB > Pays Basque 2007-06-09
La CGT souhaite l’ouverture des négociations sur la pénibilité au travail pour une retraite à 55 ans

Alors que la loi pour faciliter les heures supplémentaires est prête à sortir des cartons, les délégués syndicaux de la CGT de la métallurgie, de la construction et des travaux publics ainsi que des hôpitaux ont tenu un point presse lundi, afin de demander la réouverture des négociations pour que la pénibilité au travail soit prise en compte à l’heure de fixer les départs en retraite.

Les délégués de la CGT constatent un contraste important. "Alors que la situation des entreprises n’a jamais été aussi bonne, les sociétés enregistrent des bénéfices records et la trésorerie n’a jamais été aussi importante, les entreprises n’investissent pas dans leur outil de travail, et ne tiennent pas compte de leur capital le plus important, les salariés" ont-ils indiqué. En revanche les patrons qui ne penseraient qu’aux actionnaires augmentent les cadences. "Il n’y a que le matériel qui est entretenu, peu importe le sort des ouvriers".

Stress, productivité, travail de nuit, utilisation de produits dangereux, transport de poids, travaille sous la canicule, les salariés sont de plus en plus malmenés selon le syndicat qui demande que leur soit accordée une retraite pleine à 55 ans.

Des entreprises ont commencé à payer avec des primes la pénibilité au travail, mais pour la CGT ce n’est pas une solution.

"On use les ouvriers, on leur interdit de prendre la retraite avant et en plus on ne fait rien pour qu’ils transmettent leur expérience et leur savoir aux jeunes générations" souligne Jacques Lassé de l’entreprise Dassault. Dans les hôpitaux, même constat. "A un moment ils ont tenté de faire venir des infirmières notamment d’Espagne mais elles se sont vite rendu compte que les conditions de travail n’étaient pas acceptables et elles sont vite reparties" commente Martine Mihura déléguée de la CGT santé.

Alors que l’allongement de la durée de la vie est mis en avant afin de justifier l’augmentation des annuités pour la pleine retraite, la première des conséquences de la pénibilité au travail se traduit par un écart de 10 ans de durée de vie en moins pour les ouvriers, comparé avec les cadres du même secteur.

Les aides-soignantes partent à plus de 40% en invalidité avant l’âge de la retraite, 38% dans le cas des infirmières. Des secteurs dont la pénibilité se fait ressentir sont directement touchés par le manque de main-d’¦uvre. Le recours à des jeunes en intérim n’est pas non plus une solution selon la CGT qui met en avant les risques dans les chantiers, entre autres.

La CGT demande la réouverture des négociations qui ont été interrompues après un premier round suite à la promulgation de la loi Fillon en 2003.


 
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