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Le JPB > Pays Basque 2007-06-09
Le tour de monde de Mikel le globe-motard
·Mikel Etchebarria démarre son tour du monde à moto demain de Louhossoa, une aventure qui durera 80 jours

Mikel Etchebarria, journaliste sur la radio internet Radiokultura, va enfourcher sa moto dimanche matin pour partir dans un tour du monde avec pour objectif de le terminer en 80 jours. Si ce n’est pas la première des aventures motorisées que tente le jeune Mikel, celle-là est d’une ampleur bien plus importante que celles réalisées auparavant. Deux ans de préparation auront été nécessaires avant de se lancer vers l’Est, sens choisi par Mikel pour réaliser les 30 000 kilomètres entre Louhossoa et Louhossoa. La boucle s’effectuera par l’hémisphère nord, en empruntant un parcours mixte (routes goudronnées et pistes avec différentes difficultés) traversant l’Europe, la Russie, la Mongolie, la Sibérie, la Corée, le Canada et les Etats-Unis.

L’idée de faire le tour du monde à moto est venue à Mikel alors qu’il était sur le chemin du retour lors de son précédent voyage : "C’était il y a deux ans. Je revenais alors de mon périple jusqu’à la pointe nord de la Norvège. Mais l’aventure nordique avait été à mon goût trop facile, et déjà sur le chemin du retour mes pensées allaient vers un nouveau projet de voyage", explique Mikel. Première idée, "prendre l’avion pour l’Inde et louer une moto pour faire le tour du pays." Mais c’est finalement en lisant des récits de voyage et en se documentant que Mikel décide de se lancer dans le projet, tour du monde à Moto. Mais un tour du monde à moto peut s’avérer de nos jours d’une grande banalité, et il fallait donc à Mikel rajouter un ingrédient pour se démarquer et coller l’étiquette aventure.

80 jours pour l’aventure

Pour cela le globe-motard a ajouté un objectif temps avec une durée maximale de 80 jours pour boucler la boucle. Avec la référence du voyage autour du monde imaginé un jour par Jules Vernes, l’entreprise de Mikel obtenait le label aventure. "J’ai dû me fixer une limite, d’une part parce que je ne pouvais pas m’absenter trop longtemps pour le travail et d’autre part il me fallait un challenge. J’estimais le temps nécessaire entre 70 et 110 jours, les 80 jours se sont imposés comme une évidence avec tout ce que cela signifiait derrière", raconte Mikel.

C’est une durée qui permettra tout de même au motard de prendre le temps de la découverte en certains endroits de la planète. Mikel n’est pas vraiment attiré dans ce voyage par les larges routes européennes et américaines. S’il avoue vouloir "traverser le plus vite possible ces portions", c’est pour aussi pouvoir apprécier et ralentir le moment venu de traverser la Mongolie et la Sibérie.

Les grandes plaines de l’Asie centrale et ses pistes sont d’ailleurs au c¦ur de la discussion lorsque Mikel parle de son tour du monde. Et si toutes ses envies se situent dans ces environs, toutes les incertitudes et les principaux dangers s’y trouvent aussi. Avec peu de population, des pistes en terre et la rareté des stations-service, l’Asie Centrale rassemble les ingrédients de l’isolation totale synonyme de "galère" en cas de problème.

Cette section du voyage a d’ailleurs été pour beaucoup dans le choix de Mikel de s’orienter vers une BMW GS 1100. Il explique s’être "orienté vers ce trail" car il lui "fallait une machine à l’aise aussi bien sur route que sur piste. Prendre une BMW c’était faire aussi le choix de la fiabilité et de la solidité. "Dans 80% de ce genre d’aventure, les motards choisissent BMW pour compagnon mécanique", prédit le globe-motard. Seul point faible, le poids de l’engin qui avec 300 kilos, pourrait poser des problèmes en cas d’embourbement.

Moto peu gourmande

C’est aussi une moto qui consomme peu de carburant avec une autonomie de 450 kilomètres. Comme la distance la plus longue sans station-service sera de 400 kilomètres, Mikel pense que "ça devrait être suffisant." Il ajoute emporter aussi "un bidon d’essence représentant 100 km, au cas où".

Mikel ne part pas avec un modèle neuf car il n’en avait pas les moyens, et c’est donc avec une BMW d’occasion avec 40 000 kilomètres au compteur qu’il va se lancer dans l’aventure. Un "choix judicieux", selon le mécanicien de chez Daffy Moto d’Anglet qui a préparé la machine pour ce tour du monde. "La seule inconnue est de savoir comment le moteur réagira aux différentes qualités d’essence rencontrées sur le trajet. Mais je pense que Mikel ne devrait pas avoir de souci majeur, du moins concernant la mécanique, c’est une moto très fiable et qui a fait ses preuves", ajoute le mécano. Ce à quoi Mikel acquiesce en hochant la tête et précisant que "le plus dur dans ce genre d’aventure est l’aspect psychologique."

Pour éviter des coups au moral Mikel a tenté de tout prévoir. Il prend même depuis deux ans des cours de russe à Anglet. Mais par définition, l’imprévu n’est pas encore inscrit au programme, pourtant une chose est sûre il s’invitera à l’aventure.


 
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