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Le JPB > Pays Basque 2006-06-´20
Josu Jon Imaz (PNV) : interdire Batasuna n’a été "ni démocratique ni nécessaire"
·Le président du PNV a annoncé qu’il rencontrerait au cours de la semaine des dirigeants de la gauche abertzale

Le président du PNVa confirmé hier à Bayonne sa volonté de rencontrer des dirigeants de Batasuna dans la semaine pour aborder la mise en place de la table de dialogue des partis politiques. "Les objectifs de cette rencontre sont de préparer le terrain pour la mise en place de la table multipartite, fixer le calendrier, concrétiser la méthodologie de cette table, se mettre d’accord sur le système de prises de décision, etc.", a déclaré Josu Jon Imaz peu avant la réunion ordinaire à Bayonne de l’Euskadi Buru Batzar [EBB, bureau rassemblant les cinq fédérations du PNV, dont le PNB du Pays Basque nord].

Dans un souci de "discrétion" et en aucun cas de "secret", Josu Jon Imaz n’a pas souhaité avancer de date ni donner le lieu de la réunion. "Ce que je peux dire c’est que le PNV va rencontrer Batasuna tout comme d’autres partis politiques. La société nous demande des solutions et les solutions passent par le dialogue", a-t-il insisté, tout en qualifiant de "ridicule" l’action de la justice concernant les réunions avec Batasuna. Il faisait ainsi référence à l’ouverture d’une enquête judiciaire à l’encontre du lehendakari Juan José Ibarretxe à la suite de sa rencontre avec les dirigeants de Batasuna Pernando Barrena et Arnaldo Otegi. Tous les membres du gouvernement de la Communauté Autonome Basque avaient annoncé par la suite leur auto-inculpation dans l’affaire [lire notre édition de mercredi 14 juin].

Josu Jon Imaz s’est attaqué à la loi sur les partis politiques qui a servi à la mise hors la loi de Batasuna et a souhaité que prochainement la gauche abertzale soit légale. "L’interdiction de Batasuna n’a été ni démocratique ni nécessaire", a-t-il lancé, tout en insistant sur la logique de dialoguer aussi avec la gauche abertzale. Il a démenti l’existence d’un quelconque "document de travail" mis au point par les différents partis politiques, mais il a confirmé l’existence de "certaines approches communes".

Accélération du processus

Josu Jon Imaz a par ailleurs regretté la lenteur d’un processus qu’il voudrait un peu plus "accéléré". Il a tout de même souligné qu’au cours de la période estivale les rencontres bilatérales entre les partis se poursuivront "parce que la politique ne peut pas prendre des vacances". L’objectif, arriver au mois de septembre avec toutes les garanties pour que la table multipartite ne soit pas la fleur d’un seul jour.

Dans le même sens, il a souhaité que le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero annonce le début des pourparlers avec l’ETA, parce que les "conditions sont déjà remplies". Le chef socialiste n’a pas à demander l’opinion du Congrès, selon Josu Jon Imaz, les députés ayant avalisé les contacts avec l’ETA lors d’une session plénière en mars 2005, a-t-il expliqué. Quoi qu’il en soit, M. Zapatero a "le soutien total et sincère du PNV".

Par ailleurs, Josu Jon Imaz estime "inadmissibles" les demandes lancées par l’ETA dans son dernier communiqué sur l’implication de l’Etat français dans la résolution du conflit. "L’ETA devrait quitter la scène politique parce qu’elle ne représente personne. Les seuls à avoir une représentation directe des citoyens sont les partis politiques", a-t-il déclaré.

Et d’ajouter que les territoires basques ont "des rythmes différents". "Iparralde [Pays Basque nord] a son rythme tout comme la Navarre a le sien. Il faut respecter cela". Josu Jon Imaz a souligné que "ceux qui revendiquent la mise en place d’une seule table de dialogue pour l’ensemble du Pays Basque sont en train d’exiger une fiction. Et je me demande s’ils ne sont pas dans une stratégie cherchant à prolonger la mise en place de la table des partis. Parce que qui peut sérieusement penser à la réalisation d’une table multipartite avec l’UMP, le PSE, le PNV, Batasuna, le PS, l’UPN, l’UDFŠ? D’un point de vue réaliste, c’est impossible. Cela dit, le PNV est toujours pour un Pays Basque de l’Adour à l’Ebre".

Le président du PNVa préféré que le Pays Basque nord suive son propre chemin, aujourd’hui balisé par une "série de revendications, dont une institution spécifique, portées par la plate-forme Batera".



Impulser l’Eurocité
Ramuntxo Camblong, président du PNB, a expliqué à son tour que le parti abertzale souhaitait impulser le projet de l’Eurocité Bayonne-Donostia dans lequel devrait s’intégrer prochainement la ville de Saint-Sébastien. M. Camblong a souligné l’importance de renforcer les relations transfrontalières et a salué la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse basque. Enfin, il a invité les sympathisants du PNB à participer à la fête du parti qui aura lieu le 14 juillet à Sare.


 
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