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Le JPB > Pays Basque 2006-03-03
Contre la libéralisation des chemins de fer
·SUD-Rail, LAB, CGT Espagne, la RMT britannique et d’autres syndicats européens appellent à la mobilisation

À l’occasion du conseil informel des ministres des Transports européens qui se tient depuis hier à Bregenz (Autriche), une dizaine de syndicats européens dont le britannique RMT, le français SUD-Rail,le basque LAB, la CGT ibérique, le suédois SAC ou les italiens ORSE, SULT et CUB, ont organisé hier des rassemblements dans les gares de frontières de toute l’Europe pour dénoncer le processus de libéralisation des chemins de fer. Ces formations syndicales, qui appellent à une grande mobilisation dans les prochains mois, mettent en garde sur les conséquences néfastes de la privatisation du secteur ferroviaire.

Hier matin, LAB, SUD-Rail et la CGT-Espagne se sont rassemblés d’abord devant la gare d’Hendaye, peu après, devant celle d’Irun, pour dénoncer la politique européenne sur ce secteur mais aussi pour critiquer l’attitude la Confédération européenne des syndicats (CES) concernant cette question. "On ne peut que critiquer les syndicats qui font partie du CES", regrette Nicolas Dubernet, responsable de SUD-Rail à Bordeaux. "Ils nous ont écartés des discussions sur l’organisation des mobilisations du 14 février. C’est dommage que les syndicats hégémoniques maintiennent une vision sectaire du monde ouvrier. Les salariés méritent davantage que des attitudes d’exclusion où les syndicats minoritaires sont écartés".

Arrêter le libéralisme

SUD tout comme LAB et les autres formations syndicales qui se sont mobilisées hier estiment que le danger qui vient de Bruxelles demande des actions unitaires. "Il faut arrêter le libéralisme qui menace les services publics et pour cela il faut une réaction commune", insiste Nicolas Dubernet. "Cela fait plus de dix ans que les gouvernements européens ont entamé un processus de libéralisation qui casse les monopoles publics historiques. En France on l’a vu sous le gouvernement socialiste qui a créé le Réseau Ferré de France et déjà les premiers opérateurs privés viennent prendre le trafic que la direction de la SNCF a délibérément abandonné".

Le responsable bordelais de SUD-Rail, le deuxième syndicat de la SNCF, évoque la situation du centre de triage de fret de la capitale de l’Aquitaine où "dans une partie du chantier multitechnique les salariés du droit public sont remplacés par des salariés du droit privé" suite à la restructuration de l’ancienne société publique de transport combiné CNC. Cette restructuration avait supposé la suppression de cinq des onze terminaux, dont l’hendayais, et la disparition d’environ 200 emplois en son sein.

Une grande mobilisation

De l’autre côté de la Bidassoa, la situation est semblable à ce qui se passe en France. Depuis le 1er janvier 2005, le gouvernement socialiste a mis en application la réforme concoctée par le précédent exécutif de droite. Tout comme la SNCF, RENFE s’est vu divisée en deux sociétés, l’une gestionnaire des trains, Renfe, et l’autre qui prend en charge les réseaux ferrés, ADIF (Administrateur d’Infrastructures Ferroviaires).

Selon les syndicats, la politique de libéralisation du secteur se traduit par "des drames à répétition, des centaines de blessés, des dizaines de morts, cheminots et usagers. Tout cela au nom de l’efficacité économique". Cette politique se traduit également, selon les organisations syndicales par une remise en cause des droits sociaux.

Pour ces raisons, les syndicats sont en train de réfléchir à la préparation "d’une action internationale concrète, d’ampleur" en défense du "droit au transport pour tous". Une "grande mobilisation" à l’organisation de laquelle ils invitent toutes les forces syndicales européennes.

"Qu’en est-il du service public pour le Y Basque ?"

Le Pays Basque est un territoire sensible à tout ce qui a un rapport avec le transport. Sa situation stratégique fait de ce pays une pépinière de projets qui provoquent des adhésions mais aussi des refus. C’est le cas du fameux Y Basque, le TGV qui reliera les trois capitales de la Communauté Autonome Basque et qui servira de chaînon pour la Ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique. "La ministre basque Nuria Lopez de Gereñu et le président aquitain Alain Rousset n’arrêtent pas de parler de cette ligne. Or, jusqu’à présent on n’a jamais entendu prononcer les mots service public", s’insurge Jeronimo Prieto, responsable de LAB.

"Ce type d’infrastructures répond à des intérêts économiques qui ne concernent pas les citoyens, qui ne répondent pas aux besoins de ce territoire mais aux nécessités des grands opérateurs de transports". Pour Jeronimo Prieto, le Y Basque est un exemple de comment les pouvoir public privilégient l’économie néolibérale au détriment du service public. "On le voit dans le domaine du ferroviaire mais aussi dans le routier. La 2x2 voies est, dans ce sens, un autre exemple de la manière dont les pouvoirs économiques veulent imposer leur logique par-dessus l’intérêt des populations locales". Jeronimo Prieto a lui aussi appelé à un travail syndical unitaire pour contrer le libéralisme et a appelé aux syndicats du CES à y réfléchir. "Il n’est pas cohérent de se mobiliser contre Bolkestein alors qu’on est resté les bras croisés face au Traité constitutionnel européen qui permet ce type de directives", a-t-il déclaré en référence à la mobilisation des syndicats du CES le 14 février dernier sur le pont Saint-Jacques.


 
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