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Le JPB > Sujet à la une 2008-07-02
Certaines associations échappent à l´écotourisme de masse
·L’association Echoway travaille en faveur de ce mode de voyage et informe les routards à travers son site

Tourisme vert, tourisme de nature, tourisme communautaire, tourisme solidaireŠ on ne sait plus comment appeler ce mode de voyage en vogue. Maxime Kiesser, lui, préfère le mot "voyage" au mot "tourisme", car il ne va pas pour consommer lorsqu’il se déplace à l’autre bout du monde, il va pour échanger. Ce Getariar fait partie de l’association Echoway. Cette dernière informe sur l’écotourisme communautaire, une sorte de voyage "responsable".

Concilier son développement personnel, le respect de l’environnement par un acte économique doté de sens et d’éthique, c’est le sens que donne Maxime Kiesser à l’écotourisme communautaire. "Ce sont des valeurs à intégrer", dit-il, et pas forcément un modèle fermé, estampillé d’un label. Ce mode de voyage sert la population locale et se développe au coeur d’une économie locale. Ainsi, cette activité devient un outil de développement pour le village. Un développement respectueux de la nature.

"Chacun donne à ce mode de voyage son appellation, et on le retrouve lié à toutes les sauces", explique le membre de l’association d’écotourisme solidaire. Le concept est souvent récupéré par les agences de voyages et les grands groupes spécialisés dans les offres touristiques. "Il ne suffit pas de proposer une balade dans la nature pour faire partie des projets de tourisme responsable", poursuit le jeune Getariar.

Les méfaits du tourisme

Les adeptes de ce mode de voyage dénoncent, en outre, les méfaits du tourisme classique. Des impacts écologiques importants, de maigres bénéfices pour la population locale, puis des relations dénaturées et déséquilibrées, les touristes militants n’adhèrent pas à ce modèle. Selon eux, le déséquilibre entre les touristes et les autochtones donne une fausse image du pays visité, engendrant la folklorisation de sa culture et la mendicité.

Echoway reste, tout de même, lucide, et reconnaît que l’écotourisme solidaire n’échappe pas aux effets du tourisme de masse. "C’est vrai, qu’à travers nos conseils, nous créons de nouvelles routes de tourisme", explique Maxime Kiesser. Et cela a des conséquences. L’association accompagne donc la promotion de ces projets, ou destinations, d’une assistance. "On leur explique qu’ils doivent garder de la distance sur les risques du développement de leurs projets", poursuit le jeune homme.

Effectivement, Echoway avait insisté auprès d’un grand guide de voyage pour faire paraître l’adresse d’une ferme biologique du Laos dans ses publications. Il s’agissait de la ferme Phoudindaeg Farm. Le voyageur éco-citoyen devenant un public potentiel, l’adresse a fini par y figurer. Toutefois, les comportements inadéquats des visiteurs ont amené les porteurs du projet à demander à ne plus paraître dans le guide, préférant accueillir un public plus restreint mais plus averti. D’après les jeunes Getariar, "les dangers existent, mais nous comptons beaucoup sur l’attitude responsable du voyageur".

Tel est l’objectif de ces associations qui sensibilisent les voyageurs sur leurs rôles. Présente essentiellement sur internet, Echoway informe les personnes intéressées sur les lieux d’accueil du tourisme équitable, solidaire, écologique et l’écovolontariat. Bénévoles, ils le sont pour la plupart. Ils sont une quinzaine de membres actifs, et l’association de la loi 1901 compte près de 30adhérents.

Evaluation des projets

Echoway se défend d’être un voyagiste; elle propose "un espace de rencontre gratuit pour les passionnés du voyage et les communautés locales qui proposent un tourisme responsable et respectueux de l’homme et de la nature". Pour cela, ses 15 membres profitent de leurs déplacements pour visiter les projets créés par les autochtones et pour les évaluer.

Ainsi, ils vont sur des sites dans lesquels des locaux ont créé un projet et ils l’évaluent par rapport à une grille. "Cette démarche est faite en collaboration avec les initiateurs des projets, son but n’est pas d’attribuer un label", explique Maxime Kiesser. Toute personne qui rejoint l’association reçoit une formation. Comprendre la réalité du pays de destination, et transmettre la philosophie de l’association est la base de cette formation.

Il est vrai qu’Echoway privilégie les pays du sud, mais Maxime Kiesser reconnaît qu’il pourrait en faire autant en Pays Basque ou en Europe. Cependant, il faudrait adapter la grille et les critères.



Un guide de l’écotourisme
Echoway vient présenter sa nouvelle publication. Au bout de la cinquième année d’existence, l’association a édité Le Mexique et le Guatemala, les sentiers du voyageur responsable. Il est disponible sur internet, à l’adresse suivante : www.echoway.org (15 euros).

Ces deux pays font partie du terrain historique de l’association et ont fait, sans hésitation, l’objet de ce livre. La première partie est une introduction. Elle reprend la philosophie de l’association et expose la démarche de ce guide.

La deuxième partie, recueille les conseils et astuces destinés aux voyageurs, sans déroger à la règle du voyageur responsable. Ainsi, on trouve des conseils sur le type de savon à emporter. Ensuite, le guide consacre un chapitre aux 40 initiatives locales que l’association a recueillies. Ce chapitre informe des prix et des contacts.

Enfin, dans la dernière partie, Echoway donne la liste des structures auxquelles elle attribue des cartons rouges. C’est un symbole que reçoivent certaines zones ou certains projets du fait de leur manque de respect envers la nature ou les habitants locaux. Cancun, ou encore, certaines zones du Chiapas, par exemple, ont reçu la mauvaise note d’Echoway. C’est l’occasion, pour les membres de l’association, de faire un focus sur ces lieux.

Pour l’instant, ces derniers n’ont pas d’autre guide dans le tiroir. Il est vrai que l’équipe est petite et que les "globe-trotters" ne sont pas souvent chez eux. De plus, l’association manque de lieu de rencontre. Elle va donc réfléchir sur la manière d’intégrer de nouveaux membres, lors de l’assemblée générale, cet été. Ces membres espèrent ouvrir leur structure dès le début du mois de septembre.


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