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Le JPB > Pays Basque 2007-10-27
Le mythe du retour des immigrés basques et ses difficultés en colloque

Au deuxième jour le IVe séminaire "Pays Basque par-delà ses frontières" s’est penché sur l’aspect "le moins développé" dans les recherches sur l’émigration basque: le retour. Xalbat Berteretche de l’IUT co organisateur de ces rencontres avec Eusko Ikaskuntza a d’ailleurs indiqué, en ouverture à Ustaritz, que cette journée se déroulait tout près du château Lota, construit à la fin du XIXe siècle par un émigré basque revenu des Amériques actuellement siège de l’Institut culturel basque. Un sujet qui nécessitait néanmoins de connaître le castillan en l’absence de toute traduction. Ce qui n’a pas trop dérangé une classe lycéenne en provenance de Vitoria-Gasteiz.

Marcelino Irianni Zalakain, chercheur argentin de l’Instituto de Estudios Histórico-Sociales (I.E.H.S.) a ainsi battu en brèche nombre de lieux communs sur le thème du retour. L’auteur de "Hacer America" los Vascos en la pampa humed, Argentina (1840-1920) (UPV, 200) a avancé quelques pistes de réflexion, en parlant de sources myopes si elles se cantonnent aux comptages des retours qui parfois n’en sont pas (puisqu’ils ne sont pas forcément définitifs). En outre, il s’est élevé contre une croyance, voire une historiographie qui assimile l’émigré qui reste comme une réussite et celui qui reviendrait à un échec. De même qu’il ne faut pas voir une dimension stratégique à tous les choix. "Quelqu’un peut rester parce que la vie passe, tout simplement". Et tous les émigrés ne sont pas frappés d’envie de retour ou de mélancolie. Souvent l’immigré n’avait pas le désir de revenir à la ferme. De même que l’immigré renonce à revenir à un endroit qui n’est plus celui qu’il a quitté des années plus tôt. Autre image d’Epinal que Marcelino Zalakain déchire: celle de l’immigré qui revient comme "élément modernisateur". "Après s’être enrichis ils peuvent être tout à fait conservateurs." Il a enfin déploré l’absence de recherche sur cet aspect qualitatif du retour, terrain investi plutôt par la littérature.

Alvaro Aragon, de l’Université du Pays Basque, s’est attaché à l’histoire familiale des Marquis de Torre Tagle au XVIIIe. Des hidalgos qui font alliance matrimoniale avec les Isasaga d’Ordizia à Pisco (Pérou). Lorsqu’ils reviennent au Gipuzkoa pour faire carrière dans la péninsule ibérique, ils se heurtent à la résistance d’administrateurs qui leur refuseront la récupération de rentes des droits d’aînesse de Doña Josefa, épouse du marquis. Ils feront carrière dans l’administration coloniale et repartiront en Amérique.

Autre "retour" problématique, celui de deux enfants naturels du premier banquier de Potosí (Bolivie), avec une Inca, en 1596, à l’âge de 14 ans, à Eskoriatza. Les enfants métis font sensation dans la bourgade leur couleur de peau est décrite comme "celle de la pâte de coing" indique l’historienne d’art Ana Ugalde Gorostiza. Ils doivent y fonder un hôpital. L’un d’eux mourra en 1602, le second Juan de Mondragón, périra dans un naufrage à 28 ans lorsqu’il repartira.


 
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