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Le JPB > Culture 2007-08-07
Des éclats de folk sur la Bidassoa
·Les trois villes de la baie ont présenté une nouvelle édition du festival Bidasoa Folk, qui aura lieu les 24, 25 et 26 août

Le rendez-vous annuel de Bidasoa Folk est devenu incontournable pour les amateurs de ce que l’on appelle de façon générique "musiques du monde". Non seulement en raison de la qualité des artistes invités, mais parce qu’il s’agit d’un festival gratuit, donc populaire, ce qui ramène directement au sens et aux racines de la musique folk.

Pour cette septième édition, qui aura lieu les 24, 25 et 26 août, les organisateurs les trois municipalités de la baie de Txingudi: Hendaye, Hondarribia et Irun proposent six concerts sur les deux versants de la Bidassoa avec des artistes et des groupes arrivant du nord de l’Europe, de la péninsule Ibérique et d’Afrique du Nord.

Le festival démarrera à Hendaye, plus concrètement au Château d’Abbadie où la harpiste écossaise Phamie Gow est attendue (19h). "Puissantes" et "directes", voilà les qualificatifs qui décrivent les représentations de cette chanteuse, pianiste, accordéoniste, flûtiste, compositrice, productrice... et, bien sûr, harpiste, vivant depuis quelque temps à Barcelone. Les organisateurs appellent à oublier toute idée préconçue sur la harpe."Phamie franchit les frontières de cet instrument ancestral et change radicalement la perception que le public a de cet instrument". Cette artiste possède l’unique harpe multicolore au monde, fabriquée par une compagnie française, Camac Harps. Elle possède aussi un talent de virtuose. A 26 ans, elle en est déjà à son troisième album (Winged Spirit, Lammermuir et Dancing Hands) et est montée sur scène avec des artistes renommés comme Carlos Nuñez, Kepa Junkera, Alasdair Fraser, Davy Spilane (Riverdance), Eric Rigler, Karen Matheson, Phil Cunningham, Eddie Reader, et tant d’autres.

Le jour même de son concert, mais trois heures plus tard, la multi-instrumentiste écossaise aura l’occasion de profiter de la musique du premier de cette liste, le gaitero Galicien Carlos Nuñez. Sans doute le plus international des joueurs de gaita galicienne, ce musicien, né à Vigo en 1971, s’est intéressé très jeune à cet instrument traditionnel. À 12 ans, il était déjà invité à jouer une composition de l’Irlandais Shaun Davey en qualité de soliste avec l’Orchestre symphonique de Lorient. En 1989, il a enregistré pour la première fois avec le groupe mythique The Chieftains pour la bande sonore du film L’île au trésor. Depuis lors, Carlos Nuñez est le septième Chieftain et, à côté d’eux, a obtenu un Prix Grammy et joué au Carnegie Hall de New York et au Royal Albert Hall de Londres, aux côtés d’artistes comme Bob Dylan, Joni Mitchel, The Who, Lou Reed, Spin Doctors, Eddie Vedder (de Pearl Jam), Bon Jovi, Alice Cooper, INXSŠ

Quand, en 1996, il a publié A irmandade das estrellas, son premier album comme soliste, Carlos Nuñez était déjà un artiste connu dans le monde entier. Le disque s’est vendu à plus de 100000 exemplaires. En 2003, il a édité son quatrième disque, premier chez Sony, Almas de Fisterra, qui jumelle les deux finistères, celui de Galice et celui de Bretagne. Aujourd’hui, il vient de sortir un nouveau disque, Cinema do Mar, dans lequel il explore le monde des bandes son, dont celle du film Mar Adentro, réalisé par Alejandro Amenábar, lauréat d’un Oscar et de 14 Prix Goya, y compris celui de la musique. Carlos Nuñez jouera à partir de 22h au Fronton Jai Alai d’Irun, au quartier de Santiago.

De la Kabylie au Pays Basque

Le samedi 25, Bidasoa Folk nous invite à un voyage vers la Kabylie en compagnie de l’artiste berbère Akli D. Bercé par les mélodies de sa mère, interprète de chants spirituels traditionnels, il quitte en 1980 une Algérie amère, réprimant les velléités identitaires de la Kabylie. Il débarque, par un beau matin d’été à Paris, avec peu de sous en poche. Ainsi commence la longue aventure des places publiques et des couloirs du métro, au cours de laquelle il s’essaiera progressivement à des styles musicaux de tous horizons (blues, rock, reggae...).

Musicien moderne, Akli D, qui vient d’éditer un disque produit par Manu Chao, n’en oublie pas ses origines en perpétuant la poésie kabyle, bucolique et spirituelle, fondée sur les métaphores et les symboles (samedi 25 à 22h au Fronton Daniel Ugarte, ancien Belcénia).

Dimanche 26, Hondarribia accueillera trois concerts. Le premier, peut-être le plus intime, se déroulera à 19h à la salle Banako (zone industrielle Txiplau). Derrière ses lunettes rectangles à montures noires, le regard de Ruper Ordorika semble lointain, ancré peut-être encore dans les brumes de la vallée du Haut-Deba, où il a grandi à l’ombre des montagnes et des cheminées d’usines. C’est lui qui nous a montré le chant de l’amphore cassée et au Pays Basque, sa voix a résonné différente, étrange pour ne pas dire étrangère. Il a exploré le rythm’n blues et le rock’n roll en euskara, et quand tout le monde l’avait placé dans ce genre de musique, il est retourné aux sources avec Hiru Truku, montrant que la musique ne connaît pas de frontière stylistique, même pas au Pays Basque.

Les violons de la Norvège

À 21h, la place Gipuzkoa accueillera le groupe de cordes norvégien Majorstuen, actuellement le groupe de musique folklorique le plus en vogue dans son pays. Avec ses six violons, Majorstuen est parvenu à créer un son unique, mêlant musique traditionnelle norvégienne et musique contemporaine dans ses propres compositions.

Parler de Manuel Luna, c’est parler d’une institution du folk en Espagne. Directeur présentateur du programme Iberfolk de Radio 3, il représente l’étude et la rigueur des musiques traditionnelles ibériques. Précurseur des "Cuadrillas de Hermandades del Sureste", il s’inspire de leurs musiques pour les transformer en pièces patrimoniales de bon goût, en respectant les sonorités existantes dans le vaste répertoire des sons traditionnels de la province de Murcia. Il aura l’honneur de clôturer cette septième édition de Bidasoa Folk avec sa Cuadrilla Maquilera, dimanche sur la place Gipuzkoa, à 22h45.



Les tambours de Hellin dans les rues
Ne pas confondre tanborada avec tamborrada. Elles n’ont strictement rien à voir, même si dans les deux l’instrument central est le tambour. La tanborada arrive du sud de la Castille, du village de Hellín, où elle constitue un rite populaire. Plus de 20 000 tamborileros et tamborileras participent avec leurs peñas aux fêtes de la ville, sans distinction d’âge, de sexe, ni de condition sociale, pour interpréter sans cesse différents roulements de tambours traditionnels.

Les tamboradas se déroulent dans l’incessant et assourdissant "rugissement" de milliers de tambours, au cours duquel ont lieu des concours et des joutes de peñas qui souhaitent imposer leur style. Les "Tamboradas de Hellín", ont mérité le titre de "Fête d’Intérêt Touristique".

Le vendredi 25 à 20h30 dans les rues d’Irun et le samedi à 19h à Hondarribia et à 20h dans les rues d’Hendaye.


 
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