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Le JPB > L'opinion > Tribune Libre 2006-11-29
Sylviane ALAUX, Philippe CASENAVE, Kotte ECENARRO, Pierre LALANNE, Monique LARRAN-LANGE, François MAITIA, Albert PERY, Véronique ROBERT, Jean-Bernard SAMSON, André SORRONDEGUY militants du Parti Socialiste
Soutenons les projets de territoires et la démocratie participative en Pays Basque

On promettait aux socialistes un automne orageux avec la désignation de leur candidat aux élections présidentielles, et les voilà renforcés par un débat de fond, en toute transparence et dans la sérénité, qui a su intéresser les Français. Nous voici bien loin du refus de M. Sarkozy de tout mode de désignation démocratique !

Oui, les socialistes peuvent être fiers du nouveau visage de la démocratie qu’ils ont su présenter au pays.

Nous voilà en ordre de marche, avec notre candidate Ségolène Royal, rassemblés face à la droite.

Une droite engagée dans un travail de casse sociale, avec le détricotage constant du code du travail qui demeure malgré l’abandon du CPE, la remise en cause des droits sociaux, une précarité toujours plus présente...

Une droite engagée aussi dans un travail de casse territoriale, dont témoigne le démantèlement partout en France des services publics ou les mauvais coups portés à la décentralisation.

Réhabiliter la décentralisation

La décentralisation a permis en 1982 un rapprochement du pouvoir des citoyens. Qui se souvient que l’exécutif des départements était entre les mains du Préfet avant que la gauche n’opère cette révolution culturelle dans notre vieux pays ?

Mais peut-on encore parler de décentralisation depuis 2002, alors que la droite a imposé aux Régions et Départements des transferts de charges de l’Etat sans les moyens correspondants pour exercer leurs nouvelles missions ?

La droite est arrivée à ce tour de force : la décentralisation, qui a marqué dans le passé une profonde avancée de la démocratie, est aujourd’hui observée avec méfiance par le pays.

Une tâche des socialistes sera de réhabiliter la décentralisation, de soutenir les territoires dans leurs projets. En cela, la conduite d’une campagne décentralisée, voulue par Ségolène Royal, sera un outil essentiel.

L’accent

sur la démocratie participative

Aux socialistes aussi d’écrire une nouvelle page de l’Histoire en permettant une démocratie renouvelée.

La décentralisation de 1982 a renforcé la démocratie représentative en permettant aux citoyens d’avoir des élus plus proches, sur des compétences aussi importantes que les infrastructures, la formation, les lycées et collèges, l’action socialeŠ

Les socialistes veulent demain faire progresser aussi la démocratie participative en écoutant et en impliquant les citoyens, les acteurs économiques, culturels, sociaux, les syndicats, les associations pour créer une nouvelle dynamique dans ce pays.

Une démarche

exemplaire en Pays Basque

En matière de projet de territoire et de démocratie participative, comment ne pas souligner le caractère exemplaire de la démarche engagée en Pays Basque ? Dès 1992, le gouvernement Bérégovoy a engagé une étude prospective "Pays Basque 2010" sur les conditions du développement du Pays Basque en tenant compte du dynamisme de ce territoire. Comment oublier cette mobilisation pendant près de 2 ans de très nombreux élus, acteurs socio-économiques, universitaires ?

Comment ne pas rappeler la création au Pays Basque du Conseil de développement et du Conseil des élus, l’élaboration d’un schéma d’aménagement du Pays Basque ?

Grâce à l’intervention personnelle de Nicole Péry, le gouvernement de Lionel Jospin a pris la mesure de l’importance mais aussi du caractère innovant de ce qui se passait en Pays Basque.

Successivement :

- le 15 Décembre 1997, le Comité Interministériel d'Aménagement du Territoire (CIADT) validait les propositions du territoire et prenait en compte une vingtaine d’opérations pour 6,4 millions d’euros, le Conseil Régional d’Aquitaine s’engageant à hauteur de 5,7 millions d’euros ;

- puis 5 nouvelles opérations lourdes étaient inscrites au Contrat de Plan Etat Région pour 79,3 millions d’euros,

- avant qu’en décembre 2000, l’Etat ne s’engage aux côtés des acteurs du territoire, de la Région, du Département, de la Communauté d’agglomération Bayonne Anglet Biarritz et du Conseil des élus au travers d’une Convention spécifique Pays Basque, prenant en compte 70 opérations pour un montant de 400 millions d’euros.

Exemplaire, la démarche conduite en Pays Basque l’a été à plus d’un titre :

- depuis la capacité des acteurs locaux à se mobiliser sur un diagnostic et une vision prospective,

- à l’élaboration d’un projet pour le territoire dans une vision décentralisatrice,

- jusqu’au rôle assumé par l’Etat et les collectivités territoriales en soutien à ce projet légitimé par l’implication des acteurs sur le territoire.

Les socialistes ont tout naturellement soutenu cette démarche de bout en bout.

Poursuivre

avec « Pays Basque 2020 »

Dans une motion fédérale que nous avons présentée au congrès départemental d’octobre 2005 du Parti Socialiste et qui a été votée à une très large majorité par les adhérents socialistes du département, nous avons tout naturellement rappelé que les socialistes avaient eu "un rôle essentiel dans l’élaboration et l’application de la convention spécifique Pays Basque qui s’achève en 2006" et devaient "rester moteurs dans la réflexion lancée le 6 Juillet 2005 en présence notamment du Président de la Région Aquitaine autour d’un nouveau schéma Pays Basque 2020 : l’acte II du projet de territoire".

Dans cette même motion, nous en avons appelé à une "nouvelle étape de la décentralisation", et à "promouvoir la démocratie participative", les socialistes devant militer "pour que soit davantage saisi le Conseil de développement du Pays Basque, véritable conseil économique et social local, organe consultatif regroupant les acteurs socioprofessionnels et associatifs aux côtés d’élus et de représentants de l’Etat, de la Région et du Département".

Nous avons également appelé à défendre les langues et cultures régionales dans une motion fédérale dont les éléments principaux ont été repris dans le texte national de synthèse.

Des socialistes engagés

Nous déplorons donc l’attitude de l’Etat qui aujourd’hui, sous des gouvernements de droite, poursuit sur la voie du désengagement financier en voulant repousser à fin 2007 l’examen du volet territorial en faveur des pays d’Aquitaine.

Nous réaffirmons notre attachement à la décentralisation et à la démocratie participative, dans le droit fil de l’action ces dernières années des socialistes et des options que nous défendrons dans les mois à venir.

Nous appelons à soutenir la nouvelle mobilisation de très nombreux acteurs autour de la réflexion "Pays Basque 2020", auteurs de réflexions et d’études passionnantes concernant l’emploi, la formation, les infrastructures, l’environnement, les relations transfrontalières, l’enseignement et la recherche, les politiques linguistique et culturelle, mais aussi la santé et le social.

Nous souhaitons que l’Etat et les collectivités territoriales marquent leur appui à cette démarche exemplaire, en contractualisant comme par le passé dans le cadre d’une nouvelle convention spécifique Pays Basque.


 
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