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Le JPB > Culture 2008-01-09
De tout l’hexagone, les écrivains de langues minorisées doivent se rencontrer à Bardos
·L’association des écrivains basques reçoit pour la première fois les "principaux écrivains des langues minoritaires" du 18 au 20 janvier

C’est une première dans tout l’hexagone.Des écrivains en langues dites "minoritaires" ont rendez-vous du 18 au 20 janvier à Bardos.Une "rencontre informelle" à l’initiative de l’association des écrivains basques qui entend pourtant formaliser les liens existant entre des écrivains partageant les mêmes préoccupations, souvent la même histoire, et souhaitant relever les mêmes défis. Des questions d’importance pour Lucien Etxezaharreta, qui voit dans ces journées un manifeste pour "faire vivre des héritages vivants", "apporter au monde une diversité indispensable" en souhaitant que "les écrivains de nos langues populaires revendiquent hautement leur place dans l’Europe des cultures". Dans ce registre, l’écrivain basque et journaliste estime que de Bretagne ou d’Occitanie, du Pays Basque, de Corse, de Catalogne ou d’Alsace, les écrivains partagent "des situations équivalentes".

Confrontées à "la modernisation et l’unification des langues orales traditionnelles et dispersées", ces cultures de l’hexagone ont d’abord réussi à s’affirmer par "la chanson, la danse ou la protection du patrimoine" raconte Lucien Etxezaharreta.La littérature est restée dans l’ombre et ne doit son émergence qu’à une nouvelle génération, souvent issue de milieux populaires et baignant dans la langue du pays, qui pour la première fois dans l’histoire de ces langues, accède à "une formation universitaire et culturelle ouverte et élargie". Une richesse qui façonne un paysage multicolore sur la vareuse grise de l’uniformisation mondiale. Ce mouvement, engagé il y a une trentaine d’années, prend aujourd’hui tout son sens dans une volonté d’unir ses forces."Il est important de communiquer entre nous et avec les Français, ceux qui ont peur" estime l’écrivaine occitane Cláudia Labandés, qui dirige les éditions occitanes Per Noste."Il faut nous unir pour avancer" a-t-elle souhaité en estimant qu’"il y a de la place pour tout le monde". A Bayonne hier, elle a justement annoncé la publication d’un livre bilingue occitan basque avec les éditions Maiatz, fondées il y a vingt-cinq ans par Lucien Etxezaharreta.

Pour ce dernier, l’enjeu est avant tout la découverte de l’autre, lorsque "les Basques ignorent jusqu’aux noms d’écrivains occitans, ou à peine ceux de dimension mondiale comme Bernard Manciet".A Bardos, à partir du 18 janvier, où sont attendus "les principaux écrivains des langues minoritaires", comme Joan-Daniel Bezsonoff Montalat, Yann Ber Quirion, Mari Elen Maze, Morgan Ar Menn, Pierrette Kermoal, Joan-Lluis Lluis, Sèrgi Javaloyès, Ronald Euler ou Itxaro Borda, il sera justement question de se connaître et de publier en commun.

Evolution d’une langue

Si "la littérature est importante pour l’évolution d’une langue" comme le relève Lucien Etxezaharreta, les enjeux d’une littérature des langues minorisées sont pourtant de taille. Certes, à Bardos, il s’agira d’évoquer des problèmes concrets sur le thème des échanges ou des traductions.Mais en présentant, avec Itxaro Borda, "la dynamique littéraire basque", il s’agit aussi de décomplexer les expressions littéraires.Le projet intitulé "Ecrivains des langues populaires" en référence aux différents peuples, veut "consolider la production littéraire locale et montrer publiquement qu’il est possible d’écrire dans la langue de son pays pour petit qu’il soit". La coordinatrice de l’association des écrivains basques, qui compte une cinquantaine de membres en Pays Basque nord, Itziar Madina, parle même "d’anoblir" sa pratique.Il est vrai que les cultures minorisées sont encore victimes de préjugés, de dédain majoritaire, de goût mondial et de pensée dominante.Face à cela, il s’agit donc, avec Lucien Etxezaharreta, d’affirmer la modernité et la vigueur de ces langues.Le dimanche 20 janvier, les écrivains, après les "rencontres spectacles" de la veille, se rendront à Roncevaux, pour louer un "lieu de rencontre des cultures" et "pas que la bataille sanglante" annonce Lucien Etxezaharreta dans la même veine de réappropriation d’une histoire.


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